Revisiter la version de Serge Gainsbourg de ‘La Marseillaise’

[ad_1]

(Crédit : Claude Truong-Ngoc / Wikimédia)

La musique

Serge Gainsbourg était un visionnaire, un vagabond, un méchant, un voyou, un écrivain pop, un conteur… un troll ?. Il était un emblème d’espoir, une station d’efforts créatifs, un pilier de potentiel, un croisé, un charlatan, un anarchiste conditionné et un homme de pensée intellectuelle profonde, se présentant comme la prochaine station dans la naissance plus large de l’expérimentalisme et de l’art. Il n’a inspiré rien d’autre que la dévotion de chacun de ses disciples, car les fans se sont entièrement consacrés à la portée, à l’ampleur et à la grandeur de son art. Il était incendiaire, mais cela ne faisait qu’ajouter à l’engagement et à l’appétit qu’il avait pour son art.

« Je me suis vraiment débrouillée avec Serge parce qu’il n’a rien fait de toute la journée à part penser à des choses amusantes à faire avec moi », se souvient Jane Birkin. « J’étais donc extrêmement heureux. Il était aussi jaloux que moi. Et bien que maintenant les gens le considèrent comme un vrai génie en France, ce qu’il était en effet, il n’a jamais été un génie ennuyeux. Il n’a jamais dit : ‘Eh bien, maintenant je vais monter travailler’. Je ne l’ai jamais vu travailler. Non, quand je faisais des films plutôt mauvais, il avait tendance à écrire ses meilleurs trucs parce qu’il était énervé que je ne sois pas là. Il avait l’habitude de venir sur tous les plateaux de tournage, puis de s’asseoir misérablement dans la chambre d’hôtel où il écrivait L’homme à la tête de chou ou Mélodie Nelson. De cette façon, ce furent 13 ans plutôt idéaux.

Mais Gainsbourg était connu pour froncer les sourcils, qu’il s’agisse d’exiger de tenir une conférence depuis la salle d’hôpital où il était censé se reposer, ou de subvertir «La Marseillaise» dans le style d’un morceau à saveur de reggae. Dévoilant « Aux armes et cætera » au public en 1979, Gainsbourg a utilisé les saveurs et les sentiments du rock contemporain pour créer un air de grande invention et pathétique, complété par l’une de ses voix les plus salées. Mais elle a été mal accueillie dans certains milieux en France, notamment en Le Figarooù l’écrivain Michel Droit accusait l’artiste de tirer profit de l’hymne national, présumant que l’auteur-compositeur nourrissait l’antisémitisme avec ses efforts.

Gainsbourg a également été critiqué pour avoir supprimé certains des aspects militaires de la chanson. Pour de nombreux auditeurs contemporains, c’était leur moment de vérité, mais ceux qui ont eu le courage de se jeter dans les eaux incertaines ont été récompensés par un bon aperçu des morceaux de reggae qui devenaient de plus en plus intéressants au fil des ans.
10cc venait de profiter d’un numéro un au Royaume-Uni avec « Dreadlock Holiday », inspiré par un bassiste de vacances que Graham Gouldman appréciait en Jamaïque, et Wings avait enregistré une refonte de « Love Is Strange », avec un backbeat reggae.

Bob Marley a connu un énorme succès à travers l’Europe, et l’interprétation du reggae par Gainsbourg a été applaudie dans le monde entier. L’album Aux Armes et cætera était certainement authentique, ayant été gravé au cœur de Kingston, en Jamaïque, incorporant certains des musiciens les plus accomplis de l’île dans l’œuvre. Les membres des I Threes, le groupe d’accompagnement de Bob Marley, ont participé à la création du Aux armes et caetera dossier, lui donnant un plus grand sentiment d’intégrité.

Bien que Gainsbourg ait tendance à provoquer, son travail a toujours été ancré dans un domaine de perspective et d’honnêteté, en particulier en ce qui concerne sa musique. L’auteur-compositeur a estimé que les chansons devaient jouer un rôle déterminant dans leur vision de la construction d’un autre domaine de la musique traditionnellement inconnu dans sa France natale. Le chanteur savait que pour être puissant, il devait être certain de son ambition, et pour porter un message le plus timidement, il avait besoin de comprendre le but et la polémique qu’il se fixait.

Les meilleurs moments de Gainsbourg ont été ses plus explosifs, et bien que l’enregistrement de « Aux armes et caetera » soit relativement discret et discret, l’œuvre est néanmoins éclairée par la possibilité et la romance, montrant qu’un hymne national n’est pas une raison de s’incliner, à condition que la vue d’ensemble de l’œuvre est forte en elle-même.

Il est possible de discerner de l’enregistrement de ‘Aux armes et caetera’ une grande révérence pour la montée du reggae français, et le morceau a peut-être beaucoup contribué à l’écriture d’hymnes tels que ‘Contraste et Couleurs’ et ‘Ne Touche Pas ‘ au cours des années. En fin de compte, il y a un énorme sens du soin apporté à la piste, et la chanson est riche de texture, de possibilité, de potentiel et de passion. « Aux armes et caetera » est l’un des moments décisifs de la carrière de Gainsbourg, et cela inclut une chanson sur la gestion des plaisirs et des possibilités du sexe haineux (« Je t-aime…Moi, non Plus »).

Parmi les admirateurs de Gainsbourg figuraient les lauréats britanniques Morrissey et Petula Clark, qui considéraient l’auteur-compositeur français comme une personne proche de leur philosophie et de leur cœur. Il était naturellement subversif, mais un très bon subversif.

Diffusez « Aux armes et caetera » ci-dessous.

[ad_2]

Laisser un commentaire