Comment combattre l’inflation avec les leçons de l’histoire

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Les dépenses annuelles dans l’Union ont atteint le chiffre stupéfiant de 16 fois son budget d’avant-guerre. Malgré le besoin de fonds, il y avait une grande crainte au Congrès d’augmenter les impôts en raison de l’antipathie bien connue des Américains à l’égard de la fiscalité.

Mais Salmon P. Chase, le secrétaire au Trésor fiscalement conservateur, avait une peur mortelle de l’inflation. Il a reconnu que sans revenus, le gouvernement devrait recourir à l’imprimerie. Après la sécession des États du sud, les taux d’intérêt sur la dette du pays ont grimpé en flèche et les étrangers ont refusé de prêter.

Thaddeus Stevens, le président du House Ways and Means Committee, est allé plus loin que M. Chase ne l’avait imaginé en inventant un tout nouveau code des impôts. Auparavant, l’Union s’était financée avec des droits de douane sur le commerce extérieur, qu’elle a relevés à plusieurs reprises. Parallèlement à cela, il a créé un système de «taxes internes», sur tout, du revenu personnel au tabac en feuilles, à l’alcool, aux porcs abattus et aux honoraires des commissaires-priseurs. Le Congrès a également créé un nouveau bureau pour percevoir les impôts, un précurseur de l’Internal Revenue Service, soulignant son engagement à augmenter les revenus de cette façon.

M. Stevens n’avait aucune idée du montant des recettes que les taxes généreraient, ni même si les gens les paieraient. (« Tout sur la terre et en dessous de la terre doit être taxée », a grommelé un Ohioien.) Mais en 1865, le Trésor a retiré 300 millions de dollars des douanes et des taxes intérieures, soit six fois ses recettes fiscales d’avant-guerre.

Ces revenus ont contribué à modérer l’inflation créée par l’émission de « billets verts », des billets qui circulaient comme de l’argent, pour payer la guerre. Le crédit du pays s’améliora et M. Chase put emprunter des sommes prodigieuses. En définitive, l’inflation dans l’Union n’a pas été plus importante que lors des deux guerres mondiales du siècle suivant.

La Confédération a fait face à des défis financiers similaires. Christopher Memminger, son secrétaire au Trésor d’origine allemande, a averti que l’impression de billets était « la plus dangereuse de toutes les méthodes de collecte de fonds ». Mais le Sud était idéologiquement opposé à la fiscalité, notamment par le gouvernement central.

Le Sud a approuvé une taxe très modeste (un demi pour cent sur l’immobilier), mais la collecte a été laissée aux États et peu ont essayé de la percevoir. Les expéditions de coton vers l’Europe étant bloquées par le blocus de l’Union, M. Memminger s’est vite rendu compte qu’il n’avait d’autre choix que d’imprimer des billets pour couvrir le coût de la guerre. Ceux-ci se sont gonflés à un rythme catastrophique.

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