Cinq coups de coeur d’une grande année pour l’écriture africaine

[ad_1]

Ce fut une grande année pour l’écriture africaine, avec le Tanzanien Abdulrazak Gurnah qui a remporté le prix Nobel de littérature 2021. Le Sud-Africain Damon Galgut a remporté le Man Booker Prize pour son roman, La promesse, et une prose passionnante a continué à germer.

Peter Kimani, auteur, journaliste et universitaire kenyan de premier plan, dresse la liste de ses 5 meilleurs choix.

A LIRE AUSSI : « Welcome To Our Hillbrow » : le seul grand roman de Phaswane Mpe

‘CHRONIQUES DU PAYS DES GENS LES PLUS HEUREUX DE LA TERRE’

Wole Soyinka, le grand poète, dramaturge, militant et intellectuel nigérian, a sorti son premier roman en près de 50 ans.

Il a ri du chiffre précis de CNN de 48 ans. Le titre de son dernier roman est inspiré d’un sondage Gallup de 2011 qui classait les Nigérians en tête de son indice annuel de bonheur, incitant Soyinka à rechercher l’utopie dans son pays natal.

Ce qu’il découvre, c’est un monde dystopique habité par des charlatans se faisant passer pour des chrétiens ; de jeunes professionnels qualifiés attirés chez eux pour commettre des actes néfastes ; d’autres se réinventent pour survivre aux vicissitudes de la politique.

Une satire radicale d’un pays que Soyinka a commencé à écrire il y a plus de 60 ans, c’est un ajout important à son œuvre impressionnante.

ABDULRAZAK GURNAH ‘APRÈS-VIES’

Dans cette fiction historique multigénérationnelle du Tanganyika à l’ombre de l’occupation allemande au tournant du XXe siècle, le nouveau prix Nobel lauréat car la littérature présente les histoires d’individus pris des deux côtés de la fracture raciale.

Il y a les habitants attirés au service de l’empire allemand, mais d’autres sont investis dans la poursuite de l’amour et leur optimisme quant au fait qu’il peut suturer des vies brisées.

En proposant des portraits intimistes de ses personnages, mis en avant par de grandes époques historiques, Gurnah affirme la place des récits indigènes dans une vision blanchie et limitative de la colonisation européenne de l’Afrique.

‘LA MAISON DE LA ROUILLE’ DE KHADIJA ABDALLA BAJABER

Dans une nouvelle histoire enchanteresse d’une nouvelle voix, Bajaber transforme un trope narratif familier en un voyage de découverte revigorant.

Le protagoniste principal part à la recherche de son père pêcheur, perdu en mer. Son voyage se déroule sur un engin unique fait d’un squelette, qui se transforme en d’autres formes alors qu’elle voyage au plus profond de l’inconnu.

Bajaber est le lauréat du premier prix de la fiction africaine Graywolf Press, qui s’accompagnait d’une généreuse avance de 12 000 $ (R189 812). Il est facile de comprendre pourquoi le panel, dirigé par l’auteur nigérian A. Igoni Barrett, a choisi La maison de la rouille.

BIUBWA AMOUR ZAHOR : MWANAMKE MWANAMAPINDUZI’

La Tanzanie fait peut-être la une des journaux pour avoir produit le premier lauréat du prix Nobel de littérature d’Afrique de l’Est, mais il existe d’autres raisons impérieuses qui méritent l’attention, comme la biographie révolutionnaire du journaliste de la BBC Zuhura Yunus.

Biubwa Amour Zahor : Mwanamke Mwanamapinduzi (Biubwa Amour Zahor : La femme révolutionnaire), écrit en kiswahili, récupère des archives tanzaniennes un personnage haut en couleur dont les exploits dans la révolution des années 1960 sont largement passés inaperçus.

Cet acte de rétablissement, espérons-le, attirera l’attention sur d’autres héroïnes oubliées et les présentera à une jeune génération de lecteurs.

PIONNIERS, REBELLES ET QUELQUES VILLAGES : 150 ANS DE JOURNALISME EN AFRIQUE DE L’EST

L’adage selon lequel « le journalisme est la première ébauche de l’histoire » affirme le travail important accompli par les journalistes pour façonner ce que les gens savent du passé.

Pourtant, nous lisons rarement les histoires de ces chroniqueurs de l’histoire. C’est exactement ce que Charles Onyango-Obbo, le doyen du journalisme est-africain, ougandais de naissance et panafricain de travail – ses empreintes se retrouvent partout, de Nairobi à Johannesburg – cherche à redresser.

Le résultat : une lecture captivante qui devrait enrichir notre compréhension des pionniers du journalisme dans la région. Écrit dans une diction vive, le livre est aussi divertissant qu’instructif.

Pierre Kimani, professeur de pratique, École supérieure des médias et des communications de l’Université Aga Khan (GSMC)

Cet article est republié de La conversation sous licence Creative Commons. Lis le article original.

A LIRE AUSSI : Un guide de cadeau livresque : quoi acheter pour le rat de bibliothèque dans votre vie



[ad_2]

Laisser un commentaire