Aux premières loges des villageois craintifs alors que le volcan des Canaries crache du feu

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Tazacorte (Espagne) (AFP)

Les habitants du village canarien de Tazacorte étaient aux premières loges, mais ont été choqués et des spectateurs réticents vendredi, contemplant une éruption spectaculaire trop proche pour le confort du volcan Cumbre Vieja de La Palma.

« Il n’y a rien de beau là-dedans », a grogné Jose Carlos Bautista Martin, un retraité de 70 ans qui regardait avec émotion les autres villageois alors que le volcan continuait de cracher des vagues de lave chaude dans l’air.

« Tout ce qu’il laisse derrière lui, c’est de la lave noire et sombre et un brasier intense qui semble durer éternellement, grognant comme si c’était le diable lui-même », ajoute-t-il à propos de la cacophanie semblable à un avion accompagnant une éruption qui a provoqué ravages et forcé des milliers de personnes à quitter leurs maisons.

Le port de Tazacorte offre un point de vue parfait pour observer l’embouchure du volcan qui domine l’île, une destination de vacances populaire, ainsi que les tas de cendres et de lave qui tombent en cascade jusqu’à la mer à des centaines de mètres au-dessous de son sommet.

Même jeudi, les experts estimaient que les débris avaient couvert une zone de plus de 25 terrains de football, avec des inquiétudes croissantes concernant la détérioration de la qualité de l’air dans les zones résidentielles voisines depuis le début de l’éruption le 19 septembre, le volcan envoyant des langues de roche en fusion s’échappant de son cône principal.

Malgré les dommages causés à d’innombrables maisons et entreprises, les habitants se rassemblent pour se montrer solidaires en temps de crise.

Dans le port, le pêcheur Jesus Guillermo Hernandez Rodriguez, 49 ans, arrose avec défi le sable volcanique noirci et collant qui a recouvert son navire.

D'innombrables entreprises ont été détruites et des milliers de personnes chassées de chez elles
D’innombrables entreprises ont été détruites et des milliers de personnes chassées de chez elles Couchers de soleil Suède AFP

« C’est un travail quotidien, l’entretien des bateaux », soupire Rodriguez, frottant sa barbe blanche de frustration avec des mains rongées par le temps.

Même s’il essaie toujours de gérer un minimum de capture, la plupart de ce qu’il ramasse « n’est pas comestible à cause du sable », la crasse noire collant à ce qu’il fait atterrir.

– Quel avenir ? –

Hernandez débarque normalement une prise d’une valeur d’environ 3 000 euros par mois qu’il partage avec un collègue, mais la quinzaine dernière est une annulation virtuelle et il s’attend à la même chose pour l’instant car il s’inquiète du coût.

Il explique qu’il opère dans ce qui est « l’une des meilleures zones de pêche de l’ouest de l’île ».

Mais maintenant, il est recouvert de roche en fusion.

La région était déjà sous le choc des effets du coronavirus, et Tazacorte se maintenait économiquement à flot lorsque l’éruption, la première à La Palma depuis 1971, a frappé.

Tout le monde dans le village connaît quelqu’un qui a subi des pertes matérielles, des maisons englouties dans la lave à son travail dans une industrie de la pêche presque paralysé, le même sort s’abattant sur ceux qui travaillent dans l’agriculture ou le tourisme.

« Mon fils rentre à la maison le soir et me dit ‘maman, encore un jour je n’ai pas travaillé car nous n’avions pas une seule table' » à servir, Nieves Acosta, 56 ans, raconte à propos de son fils, un serveur à un restaurant.

Le niveau de destruction au cours des quinze derniers jours depuis le début de l'éruption a été tel que les habitants craignent pour l'avenir économique de l'île.
Le niveau de destruction au cours des quinze derniers jours depuis le début de l’éruption a été tel que les habitants craignent pour l’avenir économique de l’île. Instituto Espanol de Oceanografia AFP

Les frères Acosta ont perdu leur maison, la goutte d’eau brisant le dos du chameau proverbial pour la laisser dans des flots de larmes alors qu’elle et la famille luttent contre une marée montante d’autres problèmes.

« Vous parlez du futur – mais quel futur y a-t-il ? », sanglote-t-elle.

« S’il n’y a pas de pêche, alors l’agriculture est touchée, plus que touchée. Que vont devenir nos enfants ?

– Pluie de cendres –

L’éruption a amené des dizaines de journalistes et de scientifiques à ratisser l’île, mais leur curiosité excitée contraste fortement avec les visages sérieux et ridés des habitants.

Des milliers de personnes ont dû être évacuées et beaucoup ont perdu leur maison après la première éruption en 50 ans sur l'île
Des milliers de personnes ont dû être évacuées et beaucoup ont perdu leur maison après la première éruption en 50 ans sur l’île Ramon de la Rocha PISCINE/AFP/Fichier

« Ici, les gens étaient heureux mais maintenant ils baissent la tête », raconte Cristina Sanchez, qui vit dans la commune voisine de Los Llanos de Aridane.

La « pluie de cendres » du volcan « me rend fou », dit Nieves, qui travaille dans une maison de retraite et qui fait une pause autour d’un café avec Jesus, un ami qui vient de perdre son emploi dans une entreprise d’exportation de bananes. .

Nieves, qui refuse de donner son nom de famille, dit qu’elle a peu d’espoir pour l’avenir après que le volcan « a tout détruit ».

Elle dit qu’elle espère juste que « quand tout sera fini, les gens viendront, ils viendront tous » et aideront à reconstituer la communauté brisée.

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