Une fille révèle le dernier voyage tourmenté de Jacques Brel

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Dans le panthéon des icônes de la musique du 20e siècle, il est presque inouï de découvrir, des décennies plus tard, de nouvelles perspectives sur la période la plus controversée de l’artiste.

Les fans de Jacques Brel, le légendaire chanteur belge, ont longtemps ratissé les braises de ses dernières années.

La majeure partie de l’attention s’est portée sur un voyage en mer ensoleillé dans les années 1970 à bord d’un voilier appelé Askoy, qui a emmené l’étoile de la mer du Nord au Pacifique, le coupant brusquement des feux de la rampe.

Le voyage et les questions qui l’entourent sont au cœur d’un nouveau documentaire réalisé par France Brel, la fille du chanteur, que l’on ne peut voir que dans un petit musée bruxellois consacré à l’un des plus grands héros belges.

Brel a explosé sur la scène musicale à la fin des années 1950 et est surtout connu pour ses performances électrisantes de chansons dévastatrices telles que « Amsterdam », « Au Suivant » et « Ne Me Quitte Pas ».

Ce dernier, « Don’t leave me » en anglais, est une ballade envoûtante sur l’amour mourant et a été repris par toute une gamme d’artistes internationaux, dont Sting, Nina Simone et Céline Dion.

Elle pourrait aussi servir de fil conducteur à sa relation compliquée avec la Belgique, qu’il a quittée au début de la vingtaine pour faire fortune en tant que chanteur à Paris, voie choisie par de nombreux artistes francophones du petit pays.

– ‘Suicidaire’ –

Mais Brel, 24 ans à l’époque, a non seulement quitté son travail ennuyeux à la fabrique de carton de son père, mais aussi sa femme, Thérèse Michielsen, dite « Miche », et ses deux filles (un troisième enfant naîtra plus tard).

À partir de ce moment, Brel s’est refait une icône musicale sous les lumières du klieg à Paris tandis que sa famille menait une vie normale dans le marécage relatif de Bruxelles.

Flash-forward jusqu’en 1974, lorsque Brel, après avoir abandonné les performances en direct, a été saisi par le doute, en partie parce que l’ambition de devenir réalisateur battait de l’aile.

Frustré, Brel embarque avec sa compagne Maddly Bamy, une actrice franco-caribéenne qu’il avait rencontrée trois ans plus tôt sur le tournage du film de Claude Lelouch « L’aventure c’est l’aventure ».

Mais Brel a aussi invité à bord France, la deuxième de ses trois filles en Belgique et elle assistera à des scènes clés du dernier acte du chanteur.

Sur le papier, c’était une aventure, mais le voyage est vite interrompu par une succession d’allers-retours en Europe, notamment en Suisse où le chanteur sera diagnostiqué d’un cancer du poumon qui finira par le tuer.

« C’était le contraire d’un voyage tranquille. C’était une forme d’évasion suicidaire », a déclaré la France à l’AFP lors d’une petite projection à Bruxelles.

Le nouveau documentaire, « Chronique d’une vie », présente des trésors de scènes inédites, y compris avec la petite amie de Brel, et des collaborations avec d’autres qui ont longtemps refusé de révéler quoi que ce soit sur la période difficile.

– ‘Faire glisser tes jupes’ –

France, 21 ans à l’époque, espérait que Maddly Bamy ne serait là que pour une courte période car il n’avait pas été exclu que sa mère se joigne au voyage – ce qui ne s’est jamais produit.

« Je ne te vois pas traîner tes jupes sur l’Askoy », a écrit Brel à sa femme à l’époque. Le clan Brel croira toujours que Bamy a gâché le voyage.

Quoi qu’il en soit, en janvier 1975, les choses bouillonnent et lors d’une escale en Martinique, Brel dit « adieu » à sa fille et poursuit aux Marquises, en Polynésie, avec Bamy.

Quarante-six ans plus tard, sa fille n’a aucune rancune, même si elle n’a revu son père qu’avant sa mort, en 1978, à l’âge de 49 ans.

France Brel dit que la révélation de son cancer du poumon a tout chamboulé pour lui.

Sa maladie et son refus de l’accepter sont au centre de l’histoire, qui est parsemée d’anecdotes sur des événements comme l’admission de Brel sous un faux nom à la maternité d’un célèbre hôpital bruxellois.

Bamy et sa femme Miche (décédée en 2020) se relayaient à son chevet.

Pour la fille de Brel, le but du film est de capturer un moment controversé de la vie de son père qui a longtemps été caché.

« Je voulais présenter un homme avec toutes ses fragilités et ses faiblesses, dans une période profondément tourmentée », a-t-elle expliqué lors d’une projection devant un petit public.

France Brel a limité la diffusion du documentaire, malgré l’énorme intérêt pour son père.

Une projection par jour est programmée à la Fondation Brel à Bruxelles. Visites sur rendez-vous.

fou/arp/dc/jz

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