Une décision qui divise la politique somalienne


OP-ED : L’hon. La candidature non conventionnelle de Marwa Bashir à l’UIP : une décision qui divise la politique somalienne

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Si vous avez suivi les médias sociaux somaliens, vous avez probablement remarqué la profonde division de l’opinion publique concernant l’hon. Marwa, membre du Parlement somalien. Sa candidature peu orthodoxe à une position de leader au sein de l’Union interparlementaire (UIP) a non seulement fait sourciller, mais a également conduit à un profond schisme dans l’opinion publique, certains exprimant de fortes réserves quant à ses actions. Cette approche non conventionnelle l’a certainement distinguée des normes traditionnelles et des procédures diplomatiques qui régissent généralement de telles entreprises.

L’Union interparlementaire (UIP) est une organisation internationale de parlements nationaux, servant de plateforme pour la coopération parlementaire, les discussions sur les questions mondiales et la promotion de la démocratie. Tout comme les autres organes parlementaires auxquels appartient la Somalie, tels que les parlements arabe, africain et de l’OCI, l’UIP est composée de pays membres, chacun représenté par son parlement national. La participation à l’UIP repose, en principe, sur des priorités et des agendas nationaux plutôt que sur des motivations ou des ambitions personnelles.

Tandis que l’hon. La décision de Marwa de se porter candidate à un poste de direction au sein de l’UIP ne pose pas de problème en soi ; la manière dont elle a présenté sa candidature et les circonstances qui l’ont entourée ont suscité des inquiétudes. Sa déclaration de candidature unilatérale et indépendante, demandant un financement financier personnel à ses collègues députés, s’écarte des procédures électorales parlementaires établies et des normes diplomatiques coutumières.

L’UIP est une organisation où le consensus, la coopération et la diplomatie jouent un rôle central dans les processus décisionnels. Cela implique que les représentants des parlements nationaux se réunissent pour discuter des problèmes mondiaux et parvenir à des accords. Les intérêts nationaux sont primordiaux dans ces discussions, et la coopération des parlementaires d’un pays est essentielle pour faire avancer son programme au sein de l’UIP.

Pour qu’une personne se présente comme candidate à une élection à la direction de l’UIP, on s’attend généralement à ce que la décision soit prise en accord avec la stratégie du gouvernement national et du parlement. De plus, les éléments monétaires ne sont normalement pas impliqués dans de telles campagnes. Lorsque cela est nécessaire, le soutien financier à la campagne et les frais de déplacement nécessaires sont traditionnellement fournis par l’État ou les institutions compétentes. L’hon. L’approche indépendante de Marwa, son appel au financement participatif par déduction des salaires des députés et le calendrier discutable de sa candidature ne reflètent pas la procédure standard pour les élections à l’UIP, ni aucune autre procédure d’ailleurs.

De plus, sa candidature est intervenue après que le gouvernement somalien ait déjà exprimé son soutien à un autre candidat, un représentant tanzanien. Ce soutien, naturellement communiqué par le ministère des Affaires étrangères, a mis en évidence l’agenda national et les intérêts de la Somalie.

Le Président Madobe, qui a initialement soutenu l’hon. La candidature de Marwa semble avoir repensé sa position, indiquant un changement significatif de soutien au sein de la délégation parlementaire somalienne. Son soutien initial et le moment de son revirement peuvent être des sujets de discussion, mais il ne fait aucun doute que les deux sont survenus des mois après le soutien du gouvernement au candidat tanzanien.

On parle désormais de fuites de notes diplomatiques et de protocoles d’accord sur cette question, ainsi que d’autres accords conclus par la Somalie et la Tanzanie. Bien que je ne puisse ni confirmer ni infirmer ces documents, s’ils sont vrais, ils reflètent naturellement la nature de la diplomatie et de la coopération internationales.

L’ambiguïté, la communication désorganisée et la mauvaise coordination entre les pouvoirs législatif et exécutif sont évidentes et ont conduit à une confusion impardonnable. Cette situation est particulièrement troublante étant donné que la Somalie dispose de deux commissions des affaires étrangères, une dans chaque chambre du Parlement, et que près de la moitié des membres de son gouvernement sont également parlementaires. Le manque de communication claire et coordonnée au sein de ces bureaucraties a ajouté à la confusion entourant les élections à l’UIP.

Ce qui est arrivé aujourd’hui? Aujourd’hui, l’hon. La candidature de Marwa à la direction de l’UIP s’est soldée par une défaite face à Tulia Ackson, membre de longue date de l’UIP, avocate et députée tanzanienne, ancienne présidente du Parlement national tanzanien, ancien adjoint Doesjer et ancien procureur général du pays. Les circonstances ayant conduit à ce résultat sont loin d’être ordinaires. Sa candidature indépendante et le fait qu’elle ait affronté un adversaire très expérimenté avec un solide historique de l’UIP et un soutien de son propre pays et de nombreux autres pays, dont la Somalie, pourraient expliquer les résultats. Cependant, la complexité de ces élections tourne souvent autour des décisions prises lors de réunions à huis clos dans les capitales respectives avant le vote officiel.

Et même si les votes étaient attribués spontanément après avoir entendu les discours des candidats, quiconque regardait l’hon. La sélection de Marwa et le mélange des réactions du public membre peuvent témoigner d’une atmosphère pleine de confusion et d’inconfort.

En conclusion, les élections à l’UIP sont étroitement liées à la politique étrangère, aux objectifs nationaux et aux normes diplomatiques d’un pays. Même s’il est admirable qu’une personne aspire à des rôles de leadership mondial, cela doit s’aligner sur la stratégie et les efforts de collaboration du pays. L’hon. L’approche unique de Marwa, associée au soutien limité de son équipe parlementaire, jette le doute sur son respect des normes diplomatiques et son dévouement aux objectifs mondiaux de son pays. Ici, les objectifs personnels semblaient éclipser son rôle de femme d’État, ce qui pourrait aboutir à un résultat décevant pour beaucoup.


Par Mohamed Haji

Email mohaji.ahmed@gmail.com

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