Un maire français risque l’expulsion d’un parti pour des accusations de chantage à la sex tape

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Un maire français risque maintenant d’être expulsé du parti politique Les Républicains et a été interrogé par la police après la publication d’enregistrements suggérant qu’il voulait utiliser une prétendue « sex tape » pour faire chanter son ancien adjoint.

Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne (Loire), fait désormais l’objet d’une procédure d’expulsion après que des enregistrements audio diffusés par Mediapart aient laissé entendre qu’il voulait faire pression sur son ancien adjoint, Gilles Artigues.

Cela serait réalisé, a-t-il dit, via la diffusion d’une vidéo présumée prétendant montrer M. Artigues recevant un massage érotique d’une escorte masculine dans un hôtel parisien en 2014-2015.

M. Artigues est un homme politique centriste et connu pour être un catholique conservateur.

Cinq personnes placées en garde à vue

Le parquet de Lyon a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) que M. Perdriau avait été placé en garde à vue mardi 13 septembre, ainsi que quatre membres de son équipe.

Il s’agissait de son directeur de cabinet Pierre Gauttieri, de l’adjoint régional Samy Kéfi-Jérôme et de son ancien associé Gilles Rossary-Lenglet, ainsi que de la directrice de cabinet adjointe Claire Vocanson.

M. Rossary-Lenglet a déclaré à Mediapart dans une interview qu’avec Samy Kéfi-Jérôme, il avait organisé une rencontre entre M. Artigues et l’escorte afin de piéger le premier. La scène qui a suivi a été filmée et la vidéo aurait permis à M. Perdriau et à son cabinet de dissuader M. Artigues de se présenter aux élections municipales et à la mairie.

M. Rossary-Lenglet a affirmé que M. Perdriau avait utilisé des fonds publics pour payer 50 000 € pour la bande.

Il a ajouté que M. Kéfi-Jérôme avait révélé la vidéo à M. Artigues 18 mois après son tournage, lui montrant un « teaser » intitulé : « Au lit avec Gilles Artigues ».

Les Républicains « Condamnent les méthodes ignobles utilisées »

L’avocat de M. Perdriau, Christophe Ingrain, a indiqué à l’AFP que la garde à vue de son client avait été levée à 14h00, et a ajouté que son client n’avait été ni inculpé ni placé sous contrôle judiciaire.

La présidente du parti politique Les Républicains, Annie Genevard, dit au Monde: « Alors qu’il appartient désormais à la justice… de se prononcer sur la culpabilité et le degré d’implication de M. Perdriau, Les Républicains ne peuvent que condamner les méthodes ignobles utilisées par le maire de Saint-Étienne contre un rival politique.

« Les révélations, avec les enregistrements, confirment l’implication de Perdriau et de son entourage. Nous respectons l’Etat de droit. »

Elle a indiqué avoir approuvé une demande d’expulsion de M. Perdriau par la fédération LR de la Loire, « qui sera entérinée par la prochaine réunion politique ».

Le Monde a également rapporté que M. Perdriau n’était pas à jour de ses cotisations, et était donc considéré comme un « membre » du parti uniquement, ce qui facilitera probablement toute future expulsion.

Mme Genevard a déclaré que M. Perdriau avait déjà été déchu de toutes ses responsabilités politiques.

Menacer de publier la cassette sur les réseaux sociaux

Dans un enregistrement publié, on peut entendre M. Gautierri menacer Gilles Artigues à plusieurs reprises, suggérant qu’il pourrait diffuser largement la vidéo, y compris aux parents des écoles fréquentées par ses enfants.

On peut l’entendre dire : « J’ai une vidéo montrant tes fesses en l’air avec un mec. Cela ne vous inquiète-t-il pas ?

Le maire apparaît plus tard pour avertir : « Une fois que c’est sur les réseaux sociaux, ce n’est plus du chantage, c’est une exécution. »

Le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire sur cette affaire à la suite d’une plainte de M. Artigues, et enquête pour « atteinte à la vie privée, chantage aggravé, détournement de biens publics par personne chargée d’une fonction publique, atteinte à confiance et recel de ces infractions ».

Le chantage est passible de deux ans de prison en France.

Contactés par Mediapart, MM. Perdriau et Gauttieri ont nié toutes les allégations.

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