Turquie. Erdogan fustige les ambassadeurs pour l’appel à la libération de Kavala | Actualités sur les droits de l’homme

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Dix diplomates étrangers avaient publié une rare déclaration commune appelant à la libération d’un philanthrope emprisonné depuis 2017.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué les ambassadeurs de 10 pays pour leur appel à la libération du philanthrope Osman Kavala, affirmant qu’Ankara ne devrait pas les accueillir.

À son retour d’un voyage en Afrique jeudi, Erdogan a déclaré aux journalistes qu’il avait dit au ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu que la Turquie « ne peut pas se payer le luxe d’accueillir ce lot ».

Il a ensuite adressé ses paroles directement aux ambassadeurs. « Est-ce à vous de donner une telle leçon à la Turquie ? Qui pensez-vous que vous êtes? », A-t-il dit.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Tanju Bilgic, a déclaré qu’Ankara avait la liberté de prendre les mesures qu’elle jugeait appropriées et qu’elle le ferait « le moment venu », sans donner plus de détails.

« Le devoir des ambassadeurs est de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures des pays où ils sont en poste », a déclaré Bilgic lors d’un point de presse à Ankara. « En tant que pays indépendant, la Turquie peut prendre les mesures nécessaires quand elle le juge bon. »

Lundi, jour du quatrième anniversaire de la détention de Kavala, les ambassades des États-Unis, du Canada, de France, de Finlande, du Danemark, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Nouvelle-Zélande, de Norvège et de Suède ont publié une rare déclaration conjointe appelant à sa libération immédiate.

« Les retards persistants dans son procès, notamment en fusionnant différentes affaires et en en créant de nouvelles après un précédent acquittement, ont jeté une ombre sur le respect de la démocratie, de l’État de droit et de la transparence dans le système judiciaire turc », indique le communiqué.

Le ministère des Affaires étrangères a convoqué mardi les ambassadeurs, dont ceux des États-Unis, d’Allemagne et de France, pour ce qu’il a qualifié de déclaration « irresponsable ».

Le ministère des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué après la réunion que les diplomates avaient « franchi la ligne » d’un comportement diplomatique acceptable.

Kavala, 64 ans, est en prison depuis octobre 2017 sans avoir été condamné. Il est actuellement jugé pour une série d’accusations, notamment d’espionnage et de tentative de renversement du gouvernement, résultant d’une implication présumée dans les manifestations anti-gouvernementales de Gezi en 2013 et la tentative de coup d’État de 2016. Il a nié tout acte répréhensible.

Kavala a été acquitté l’année dernière des accusations liées aux manifestations nationales en 2013, mais la décision a été annulée cette année et combinée avec des accusations dans une autre affaire liée à une tentative de coup d’État en 2016.

La prochaine audience aura lieu le 26 novembre. L’affaire de Kavala a été fusionnée avec celle de 51 autres accusés – dont un groupe de supporters de football – accusés d’avoir tenté de renverser le gouvernement lors des manifestations de Gezi.

Le procès de Kavala a été condamné par des groupes turcs et internationaux de défense des droits de l’homme, et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a ordonné sa libération. Le Conseil de l’Europe a déclaré qu’il engagerait une procédure d’infraction contre la Turquie si Kavala n’était pas libéré.

Erdogan a nié que le système judiciaire turc n’était pas indépendant. « Notre système judiciaire est l’un des plus beaux exemples d’indépendance », a-t-il déclaré aux médias locaux.

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