Recevoir notre histoire philippine après 500 ans – 3

https://www.manilatimes.net/2021/04/08/campus-press/getting-our-philippine-history-right-after-500-years-3/861135
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La deuxième partie de la semaine dernière de notre revue chronologique des faits incontestés concernant la première messe à Mazaua s’est terminée en 1555. Cette année-là, la traduction anglaise par Richard Eden des chroniques de l’expédition de Magellan d’Antonio Pigafetta fut publiée à Londres. Dans la traduction d’Eden, Pigafetta a raconté que la flotte de Magellan a jeté l’ancre à Butuan le 28 mars 1521 où, trois jours plus tard, une messe du dimanche de Pâques a été célébrée.

La traduction anglaise d’Eden était en fait basée sur « Le voyage et nauigation », une traduction italienne abrégée anonyme de 1536 d’une traduction française abrégée antérieure du récit de Pigafetta sur le voyage de Magellan. Cette traduction française abrégée, « Il Viaggio fatto dagli Spagnivoli », est sortie à Paris en 1525 ou 11 ans plus tôt (https://tinyurl.com/bvucsax7). Aucun crédit formel n’a été accordé à son traducteur, mais il était généralement supposé être Jacques Antoine Fabre.

Que ce soit Fabre qui l’ait traduit ou non, cette édition imprimée par Simon de Colines n’était qu’un résumé qui a fait tomber d’énormes morceaux de détails narratifs du voyage de Magellan, semant ainsi le doute sur Mazaua comme le premier site de messe. Cependant, cette traduction française était la toute première version imprimée des chroniques de Pigafetta, de sorte que la traduction et ses éditions ultérieures sont devenues le texte faisant autorité du voyage de Magellan dans l’archipel des Philippines pendant près de 285 ans jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.

Mais à part les distractions qui permettent à certains détails de se perdre ou de s’embrouiller dans la traduction d’une langue à une autre et encore à une autre, Maximilianus Transylvanus, un courtisan de l’empereur romain Charles V, a violé quelque chose de si fondamental pour l’historiographie en racontant le récit de Pigafetta sur le voyage de Magellan.

Dans le récit de voyage de Pigafetta, la flotte magellanique a clairement d’abord jeté l’ancre dans l’île de Mazaua près de Butuan dans la masse continentale de Mindanao, y a célébré la première messe le 31 mars 1521, puis a navigué vers le nord jusqu’à l’île de Cebu où son capitaine Ferdinand Magellan était être tué par les combattants du chef indigène Lapulapu lors de la bataille de Mactan.

Mais « De Moluccis Insulis » était une harangue politique et religieuse trop enthousiaste en latin que Transylvane présenta à la cour espagnole de Valladolid à l’automne 1522. Toujours entreprenant et visant à la gloire en tant qu’écrivain, Transylvane « dépassa » tout le monde en s’appropriant librement l’œuvre de Pigafetta. chroniques du voyage de Magellan pour cette harangue, à peine 45 jours après le retour en Espagne du seul navire survivant de l’expédition de Magellan, le Victoria, le 8 septembre 1522 .

Adressé comme une lettre au puissant cardinal-archevêque de Salzbourg, Matthäus Lang von Wellenburg, Transylvanus a brouillé et déformé chronologiquement son récit du récit de Pigafetta sur le séjour de Magellan : « Nos hommes, ayant pris de l’eau à Acaca, ont navigué vers Selani ; ici une tempête les a pris, de sorte qu’ils ne pouvaient pas amener les navires à cette île, mais ont été conduits vers une autre île appelée Massaus [sic], où vit un roi de … trois îles, après quoi ils sont arrivés à Subuth. C’est une excellente et grande île, et, ayant fait un traité avec son chef, ils débarquèrent immédiatement pour accomplir le service divin… » (https://tinyurl.com/pf7h45du)

Cette lettre formait la première édition de « De Moluccis Insulis ». Il fut imprimé à Cologne en janvier 1523, puis réimprimé à Paris en juillet et à Rome en novembre de la même année.

Il devrait y avoir peu de place pour le doute que les départs aveugles du « De Moluccis Insulis » de Transylvanie des chroniques de Pigafetta du séjour de Magellan dans l’archipel ont été ce qui a incité Ramusio en 1650 à retraduire en italien sa traduction française de 1525 du journal de voyage de Pigafetta. Dans cette retraduction, Ramusio a remplacé « Messana » (Mazaua) par « Buthuam » (Butuan) comme premier site de messe.

Cela fit de Butuan le site incontesté de cette première messe jusqu’en 1601, lorsque l’historien espagnol Antonio de Herrera y Tordesillas, traduisant le récit de Pigafetta en espagnol, affirma que le véritable site était bien Mazaua.

Suivant : Reconstruire notre histoire après 500 ans – 4

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