« On peut commencer à vivre comme un humain » : pourquoi la réinstallation est urgente pour les Rohingyas | Médecins Sans Frontières Australie


« Tous mes souhaits et mes chances s’amenuisent »

En Malaisie, les réfugiés rohingyas se voient refuser un statut légal car le pays n’a pas signé la Convention de 1951 sur les réfugiés ou ses protocoles ultérieurs. Les réfugiés ne sont pas protégés par le droit national et sont effectivement criminalisés.

Les réfugiés peuvent s’enregistrer auprès du HCR, mais ils ne reçoivent pas beaucoup d’assistance, ne peuvent pas travailler légalement et ont un accès limité à l’éducation, aux soins de santé et à d’autres services. Pour se nourrir et nourrir leur famille, beaucoup finissent dans le secteur informel malaisien en exerçant des emplois dangereux, salissants et difficiles avec des risques élevés d’exploitation.

Le processus de réinstallation en Malaisie est long et limité. Certaines personnes attendent jusqu’à 10 à 30 ans avant même de commencer, et tous les réfugiés ne sont pas réinstallés, laissant beaucoup d’entre eux avec un avenir incertain. Plusieurs réfugiés ont dit à MSF qu’ils connaissent des familles de trois générations vivant en Malaisie, en attente de réinstallation.

« La Malaisie traite les réfugiés comme des migrants illégaux, niant leurs droits fondamentaux », déclare Nurul*, un Rohingya de 27 ans qui vit dans les limbes en Malaisie depuis 10 ans.

« Au cours des deux dernières années, il y a eu une montée de la xénophobie contre les communautés de réfugiés, en particulier la communauté Rohingya. Nous vivons dans la peur de notre avenir incertain, nous demandant constamment ce que nous ferons si le gouvernement malaisien nous renvoie au Myanmar, que nous avons fui pour sauver nos vies.

« En tant que célibataire, je peux seulement dire que je vieillis, que j’ai l’impression que tous mes souhaits et mes chances s’amenuisent et que je n’ai aucun contrôle sur eux. »

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