Mystère du bain de Jean-Paul Marat…


Jean-Paul Marat était un chef de file de la Révolution française, avec d’autres comme Danton et Robespierre. En 1793, il a été assassiné alors qu’il se baignait dans un bain, l’un des meurtres les plus célèbres de l’histoire de France. Bien qu’il n’y ait aucun doute sur qui l’a tué, la raison pour laquelle il était dans le bain a confondu les historiens pendant des siècles. Et ce mystère vient peut-être d’être résolu.

De scientifique à radical

Marat était un scientifique qui a contribué à d’importantes recherches sur des sujets tels que la combustion et la lumière. Mais alors que la France entre en crise politique dans les années 1780, il rejoint les forces radicales appelant à la chute de la monarchie. Son journal, L’ami du peuple, fait de lui un héros pour les classes populaires de France, mais lui vaut aussi de puissants ennemis. Cela l’obligea à passer des années dans la clandestinité, dont de longues périodes dans les égouts parisiens, et il commença à souffrir d’une terrible maladie de peau.

Après la prise de la Bastille en 1789, Marat sort de la clandestinité et devient l’un des chefs de file de la révolution, à la tête de groupes comme le Comité de surveillance. Mais à mesure que sa puissance augmentait, son état de peau s’aggravait. Il a été forcé de passer de longues heures dans une baignoire spéciale, à tremper dans des minéraux nauséabonds pour apaiser ses plaies suintantes. Il a fait fabriquer une table spéciale qui lui a permis d’écrire des lettres et d’éditer son journal pendant le trempage.

On pense que la douleur constante de Marat et son isolement croissant ont affecté sa personnalité, car il a dénoncé amèrement ses ennemis et a appelé à faire rouler les têtes. Il a combattu le groupe révolutionnaire des Girondins, et c’est la sympathisante girondine Charlotte Corday qui l’a mortellement poignardé. La mort et le martyre de Marat ont contribué à inaugurer le règne de la terreur, où des milliers de personnes ont été massacrées, à commencer par les Girondins.

Une maladie mystérieuse

L’état douloureux de Marat n’a jamais été identifié. Comme la cause de l’instabilité mentale de Vincent van Gogh, elle a intrigué les historiens pendant des siècles. De nombreuses possibilités ont été proposées, comme la syphilis (une théorie avancée par ses ennemis), la gale et la lèpre. Marat lui-même croyait que cela était dû à son passage dans les égouts de Paris. Et maintenant, les scientifiques croient avoir trouvé la réponse.

Marat a saigné abondamment lorsqu’il a été poignardé et son sang a trempé les papiers sur lesquels il travaillait. Ceux-ci ont été conservés par sa sœur et ont finalement trouvé leur chemin à la Bibliothèque nationale de France.

Une affaire froide de 200 ans résolue !

Le médecin légiste français Philippe Charlier, en collaboration avec une équipe de spécialistes, a récemment pu extraire l’ADN de ces papiers centenaires. En plus de trouver de l’ADN qui a confirmé l’ascendance de Marat (français et italien), l’équipe a trouvé un certain nombre de fragments d’ADN non humains.

Ces fragments ont écarté de nombreuses théories populaires : pas de syphilis, pas de gale, pas de lèpre ou de tuberculose. Mais il y avait des preuves solides d’une infection fongique avancée, de Malassezia restricta. Cela expliquerait sa douleur et ses plaies et aurait probablement également endommagé son système immunitaire, le laissant ouvert à d’autres infections.

Alors que la réponse ne peut pas être connue avec certitude, la technologie moderne semble avoir validé la croyance de Marat – toujours le scientifique – que les égouts de Paris étaient sa perte.

La baignoire peut être vue avec ses figures de cire macabres au musée Grévin à Paris. On ne sait pas exactement comment il est arrivé là, avec la vie d’origine.

Keith Van Sickle partage son temps entre la Silicon Valley et la Provence. Il est l’auteur de Une gorgée à la fois : apprendre à vivre en ProvenceLire la suite sur La vie en Provence.



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