L’ONU met en garde contre la faim, les maladies et les déplacements – DW – 25/08/2023
Les combats entre l’armée soudanaise et ses paramilitaires Forces de soutien rapide (RSF), qui s’emparent du pays depuis la mi-avril, menacent de « consommer » l’ensemble du pays, selon le L’ONU a prévenu vendredi.
Sous le général Abdel-Fattah Burhan et RSF de Mohammed Hamdan Dagalol’armée a été enfermé dans un combat mortel Pour le pouvoir. Les combats se sont concentrés principalement autour de la capitale, Khartoum, et du Darfour déchiré par le conflit région.
« Ce conflit viral, ainsi que la faim, la maladie et les déplacements qu’il entraîne, menacent désormais de consumer le pays tout entier », a déclaré le chef des affaires humanitaires des Nations Unies, Martin Griffiths. Il a ajouté que le conflit « alimente une urgence humanitaire aux proportions épiques ».
Des milliers de personnes sont mortes depuis le début de la guerre, dont des millions de personnes déplacées supplémentairesau Soudan et dans les pays voisins. L’ONU estime le nombre de personnes déplacées à environ 4,6 millions.
Qu’a dit Griffiths ?
Griffiths a averti vendredi que certaines régions du pays manquaient déjà de nourriture.
« Plus les combats se prolongent, plus leurs effets sont dévastateurs », a-t-il déclaré. « Des centaines de milliers d’enfants souffrent de malnutrition sévère et courent un risque imminent de mort s’ils ne sont pas traités. »
Il a déclaré qu’à Kadugli, dans l’État du Kordofan méridional, « les stocks alimentaires ont été entièrement épuisés, car les affrontements et les barrages routiers empêchent les travailleurs humanitaires d’atteindre les affamés ».
Les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé de l’ONU montrent que plus de 42 % de la population soudanaise, soit quelque 20,3 millions de personnes, sont confrontés à une sécurité alimentaire aiguë.
Les États-Unis condamnent les violences sexuelles liées au conflit
Les États-Unis ont condamné la violence sexuelle « omniprésente » liée au conflit (CRSV) au Soudan, dans un communiqué publié vendredi par le Département d’État.
« Les nombreux rapports faisant état de viols, de viols collectifs et d’autres formes de violence sexiste contre les femmes et les filles au Darfour occidental et dans d’autres régions sont profondément troublants », indique le communiqué. « Ces actes de brutalité contribuent à l’émergence d’un schéma émergent de violence ethnique ciblée. »
Le Département d’État a attribué les informations faisant état de violences sexuelles à des sources crédibles, notamment à des victimes, qui accusent les Forces de soutien rapide et leurs milices alliées.
Les États-Unis se sont déclarés « gravement préoccupés » par la situation à Nyala et dans ses environs, dans le Darfour Sud, où des dizaines de milliers de civils sont coincés alors que les combats entre les forces armées soudanaises (SAF) et les paramilitaires RSF s’intensifient.
« Nous appelons les RSF et les SAF à mettre immédiatement un terme aux combats et à permettre à tous les civils de quitter la ville en toute sécurité. Les auteurs d’atrocités doivent être tenus pour responsables. »
Aide internationale retardée
Griffiths a appelé à davantage de financement de la part de la communauté internationale et à un meilleur accès à l’aide.
« La communauté internationale doit réagir avec toute l’urgence que mérite cette crise », a-t-il déclaré.
Plus tôt cette année, les donateurs internationaux ont promis une aide de 2,6 milliards de dollars (environ 2,41 milliards d’euros) en réponse à un appel de l’ONU. Le porte-parole de l’agence humanitaire de l’ONU, Jens Laerke, a déclaré aux journalistes à Genève que seulement 26 % de la somme avait jusqu’à présent été versée.
« Nous exhortons la communauté des donateurs et les donateurs qui se sont engagés à [but not yet delivered]… pour obtenir ce financement, pour accélérer les choses », a-t-il déclaré.
Laerke a ajouté qu’outre le déficit de financement, des « obstacles bureaucratiques » affectaient les livraisons d’aide, plusieurs d’entre eux étant bloqués dans des conteneurs dans l’est de Port-Soudan et les travailleurs humanitaires attendant des semaines pour obtenir des visas.
Un général de l’armée quitte Khartoum
Pendant ce temps, Burhan a quitté Khartoum, la base des opérations de ses forces, pour un rare voyage loin de la capitale depuis le début du conflit, pour visiter les bases militaires de la périphérie.
Des images et des photos de jeudi et vendredi montraient Burhan dans Omdourman, de l’autre côté du Nil, visitant la base d’artillerie d’Atbara, au nord de Khartoum. Des soldats et des civils l’ont porté et l’ont applaudi dans la vidéo.
Le général de l’armée a également l’intention de quitter le pays pour des négociations avec les pays voisins, ont indiqué deux sources gouvernementales à l’agence de presse Reuters. Il doit également visiter des bases régionales et le siège temporaire du gouvernement à Port-Soudan.
rmt/jcg (AFP, Reuters)