Les Européens font bien le rail. Les États-Unis devraient apprendre d’eux
Comment persuader davantage de personnes de prendre le train ? Eh bien, peut-être devrions-nous nous inspirer de nos amis en Europe, en particulier les Français.
Nous connaissons, bien sûr, le célèbre TGV français, ou Train à grande vitesse. Depuis 1981, ces trains élégants ont transporté plus de 100 millions de passagers par an à des vitesses moyennes de près de 200 mph de Paris à tous les coins du pays. Les passagers peuvent voyager en première ou en deuxième classe (autocar) et profiter repas à bord et boissons avec wifi gratuit.
S’appuyant sur ce succès, en 2013, la SNCF a ajouté une autre option : un service de sièges d’autocar moins cher appelé OuiGo. Mais contrairement aux trains plus lents d’Amtrak (non-Acela), les trains OuiGo circulent également à grande vitesse sur les mêmes voies que le TGV.
Un trajet régulier en TGV de près de 244 miles de Paris à Lyon coûterait 75 $, mais sur le OuiGo, il ne coûte que 32 $. Comparez cela à l’Acela d’Amtrak de Washington à New York (seulement 225 milles) qui coûte 120 $ en classe affaires (il n’y a pas de «car» sur Acela) ou 62 $ sur un train plus lent du Northeast Corridor.
Pourquoi Amtrak facture-t-elle tellement plus? Parce qu’ils ont un monopole ferroviaire.
Les trains français OuiGo sont généralement à deux étages et les frais de bagages sont en supplément. Il n’y a pas de wifi ni de restauration à bord. Mais le service OuiGo s’est avéré extrêmement populaire avec seulement la moitié des passagers initiaux déclarant avoir opté pour le trajet le moins cher au lieu des TGV à service complet et plus chers.
En d’autres termes, le chemin de fer avait augmenté sa part de marché des voyageurs, attirant de nouveaux passagers qui auraient pu conduire ou prendre un bus. Un quart des personnes interrogées ont déclaré que sans OuiGo, elles n’auraient pas fait le voyage du tout.
Mais maintenant, les Européens ont ajouté une nouvelle amélioration : la concurrence.
Sur cette course populaire Paris-Lyon (où le TGV a commencé) et le voyage Paris-Milan, ce n’est pas seulement le TGV français qui est proposé. La grande vitesse italienne Trenitalia est également en service. Désormais, les passagers ont encore plus de choix.
Les chemins de fer italiens proposent des tarifs de car correspondant à ceux de OuiGo, des billets en première classe comparables au TGV et un billet en classe affaires avec repas à la carte servis par un serveur dans une voiture de seulement dix places. Il y a aussi une salle de réunion privée disponible avec une télévision à écran plat.
Qu’est-ce que la concurrence a signifié sur cette ligne ?
Eh bien, des tarifs plus bas, pour commencer. Les tarifs ont chuté de 17 % à mesure que le service augmentait. Et surtout, le nombre total de billets vendus a plus que doublé: plus de trains, plus de choix, des tarifs plus bas, plus d’usagers du train… et moins de voitures sur la route.
Le service ferroviaire est si bon en France que l’Union européenne a approuvé des plans pour interdire les vols de courte distance en France sur des axes très fréquentés bien desservis par la grande vitesse. Cela fait partie du fait que les Français prennent leurs initiatives climatiques au sérieux.
Imaginez que les navettes aériennes de Washington à New York soient supprimées par la loi. Imaginez Amtrak offrant des options moins chères, mais toujours à grande vitesse, incluant peut-être même la concurrence.
C’est ce dont nous parlerons dans la chronique de la semaine prochaine.
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