Les camionneurs indiens continuent malgré des défis uniques

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Une question aux conducteurs nord-américains, avez-vous travaillé tout en étant accosté par des responsables de l’application de la loi à la recherche de pots-de-vin alors que vous rouliez sur l’autoroute ? Jamais, serait la réponse probable.

Ce n’est pas le cas en Inde, où les camionneurs à qui j’ai parlé se sont plaints d’avoir été harcelés par certains fonctionnaires qui les arrêtaient et exigeaient un paiement pour leur permettre de continuer leur voyage.

Conduire un véhicule utilitaire est un travail difficile et solitaire, partout dans le monde. En Amérique du Nord, les conducteurs font face à de nombreux problèmes. Les longues heures de travail, le manque de stationnement, les temps d’attente qui s’allongent chez les expéditeurs et les réceptionnaires, et les quatre-roues inconsidérés qui les coupent, pour n’en nommer que quelques-uns.

Camion sur route indienne
Un camion roule le long d’une route de village dans l’État occidental de Goa, en Inde. (Photo: Léo Barros)

En Inde, il y a des défis supplémentaires. Les conducteurs sont également victimes d’abus de la part des autres usagers de la route et du public. Ils doivent constamment surveiller leurs arrières au cas où ils seraient arrêtés et agressés par des conducteurs furieux et impatients qui n’hésitent pas à donner un coup de poing ou deux.

S’il est impliqué dans un accident, le conducteur peut être la cible d’une foule en colère, qu’elle soit fautive ou non. Parfois, le fret est pillé après de tels incidents, car les chauffeurs craignant pour leur sécurité fuient les lieux.

Des millions de camions de toutes formes et tailles parcourent le vaste réseau routier indien. Il s’agit notamment de nouvelles autoroutes, de routes étroites avec un trafic venant en sens inverse et de rues de village sinueuses qui mettraient au défi le conducteur le plus expérimenté.

Un camion prend un virage serré à Goa, en Inde.
Un camion manœuvre dans un virage serré sur une route de village dans l’État occidental de Goa, en Inde. (Photo: Léo Barros)

Le public ignore en grande partie les problèmes auxquels sont confrontés les camionneurs et la façon dont les marchandises qu’ils achètent dans les magasins et les marchés arrivent à destination.

Pour eux, les camions sont des nuisances volumineuses et bruyantes auxquelles ils doivent faire face sur les voies partagées. Certains se plaignent que les conducteurs sont téméraires, et pour d’autres, ils se déplacent trop lentement.

Problèmes de stationnement

Les véhicules utilitaires, qui transportent parfois 30 tonnes de fret, ne peuvent gérer que des vitesses de 30 km/h. Ces véhicules lents sont une cible de colère pour les quatre-roues et les deux-roues dans des conditions de circulation chaotiques, des routes sinueuses à voie unique et des villes surpeuplées.

Trouver un parking, en particulier dans les villes et les villes, est difficile. Le fret est principalement chargé et déchargé manuellement, ce qui entraîne des temps d’attente plus longs dans les zones très fréquentées.

Les conducteurs se garent parfois au bord de la route la nuit, pendant qu’ils se reposent. Un camionneur a déclaré qu’il craignait toujours d’être cambriolé la nuit, car les gangs ciblent l’argent et les téléphones que transportent les chauffeurs.

Cabine de camion indien
La cabine d’un camion routier en Inde. (Photo: Léo Barros)

À l’intérieur des camions, le confort du conducteur n’est pas prioritaire et les cabines sont basiques. Une couchette derrière le siège du conducteur, parfois surmontée d’un mince matelas, est l’endroit où le camionneur attrape le sommeil.

Un petit ventilateur parvient à peine à faire circuler l’air chaud au milieu de la chaleur et de l’humidité estivales étouffantes qui collent comme une couverture humide. Des bouteilles en plastique peuvent être vues dans la cabine, remplies d’eau potable lorsque l’occasion se présente.

Les camionneurs s’arrêtent à dhabas ou des restaurants en bordure de route où ils peuvent prendre une bouchée à manger avec une tasse chaude de sucrerie chaï (thé). Les installations sanitaires de ces endroits sont au mieux basiques. Certains fournissent de l’eau pour les douches en plein air et pour laver les vêtements. Le linge est séché sur une corde tendue dans la cabine du camion.

L'extérieur du camion indien
Les illustrations à l’extérieur des camions sont courantes en Inde. (Photo: Léo Barros)

Un chauffeur m’a dit qu’il gagnait environ 20 000 Rs à 25 000 Rs (330 $ à 414 $) par mois. Ses plus gros problèmes sont le harcèlement par les policiers et la circulation dense. Il ne voulait pas que sa photo soit prise, ni que son nom soit révélé.

Il a déclaré que le propriétaire du véhicule lui versait une somme d’argent fixe avant chaque voyage pour ses dépenses, y compris les pots-de-vin qui devaient être payés. S’il est pressé d’argent supplémentaire, cela vient de sa poche.

Payer et passer

D’autres conducteurs avaient des plaintes similaires. ‘Pay up and pass’ semble être le mantra.

Un autre chauffeur, qui ne voulait pas être nommé, voyageait vers le sud depuis la ville portuaire de Vasco da Gama dans l’État occidental de Goa jusqu’à Belagavi dans l’État voisin du Karnataka. Il a dit qu’il finirait par payer au moins 500 Rs (environ 8 $) en pots-de-vin aux policiers avant même d’atteindre le poste de contrôle frontalier de l’État.

Pourtant, les camionneurs continuent de rouler, fournissant des marchandises à plus d’un milliard de personnes, qui n’apprécient peut-être pas les efforts et les sacrifices nécessaires pour faire le travail.

Ils apprécieraient certainement un peu plus de respect et beaucoup moins de harcèlement.



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