Le président sud-africain publie un rapport sur les troubles de 2021 – JURIST


Le président sud-africain Cyril Ramaphosa lundi publié un rapport d’expert au public concernant les troubles civils de juillet 2021 en Afrique du Sud. L’examen a été remis à Ramaphosa le 29 novembre 2021 par un panel comprenant le professeur Sandy Africa en tant que président, l’avocat Mojankunyane Gumbi et l’ancien officier du renseignement national Silumko Sokupa.

Des troubles civils ont éclaté en Afrique du Sud du 8 au 17 juillet 2021. En neuf jours, des milliers de personnes ont été blessées, 354 personnes sont mortes et l’économie sud-africaine a perdu environ 3,2 milliards de dollars.

Ramaphosa a spécifiquement ordonné au panel d’effectuer un «examen approfondi et critique» de la préparation à la sécurité. Le panel a constaté que la réponse de la police locale était inefficace et a critiqué la police parce que « les pillards ont continué à utiliser le même modus operandi pendant les 7 jours suivants environ, sans que la police ne modifie considérablement ses plans ».

Le panel a également critiqué la réponse lente, quoique appropriée, du Conseil de sécurité nationale. Il a cependant loué la réaction « opportune et efficace » des Forces de défense sud-africaines face à la violence. Dans l’ensemble, le panel a conclu que « les services de renseignement n’ont pas réussi à prédire la nature, l’ampleur et le mode opératoire des violences de juillet ».

Le rapport se concentre principalement sur les échecs de réaction à la violence, mais aborde également les causes sous-jacentes. Le panel a d’abord identifié plusieurs motivations à la violence, notamment le chômage élevé, les inégalités économiques, les conditions de vie surpeuplées et insalubres, la corruption du gouvernement et la capture de l’État, les restrictions liées au COVID-19 et la faiblesse perçue de l’Afrique du Sud.

En outre, le rapport dresse un tableau inquiétant de la violence future en Afrique du Sud, en lisant : «[L]Peu de choses ont changé dans les conditions qui ont conduit aux troubles, laissant le public inquiet à l’idée qu’il pourrait y avoir des éruptions similaires de troubles à grande échelle à l’avenir. La question, selon beaucoup, n’est pas de savoir si et si d’autres troubles et violences se produiront, mais quand cela se produira. En guise de solution, le panel a exhorté les autorités sud-africaines à accorder « une attention plus compatissante pour garantir que tout le monde puisse vivre dans la dignité ».

Human Rights Watch a fait écho à ce sentiment pendant le tumulte, exhortant Ramaphosa à adopter des mesures « robustes » pour protéger les droits systémiquement compromis des Sud-Africains plutôt que d’aggraver la situation avec une application excessive de la loi.

Le 10 février 2022, le président Ramaphosa prononcera son discours sur l’état de la nation et devrait discuter de la réponse de son gouvernement au rapport.

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