L’accès de l’envoyé de l’ONU au Xinjiang chinois sous surveillance alors que le voyage commence

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Pékin (AFP) – La Chine a appelé une mission du chef des droits de l’ONU à « clarifier la désinformation » avant sa visite mardi au Xinjiang, alors que les Ouïghours ont averti qu’un coup de relations publiques pourrait les attendre.

Le Parti communiste au pouvoir est accusé d’avoir détenu plus d’un million d’Ouïghours et d’autres minorités musulmanes dans la région de l’extrême ouest dans le cadre d’une répression qui dure depuis des années aux États-Unis et les législateurs d’autres pays occidentaux ont qualifié de « génocide ».

La Chine nie avec véhémence ces allégations, les qualifiant de « mensonge du siècle ».

Bachelet devrait visiter les villes du Xinjiang d’Urumqi et de Kashgar mardi et mercredi dans le cadre d’une tournée de six jours.

Elle a rencontré le ministre des Affaires étrangères Wang Yi avant son voyage au Xinjiang, qui a également « exprimé l’espoir que ce voyage contribuerait à renforcer la compréhension et la coopération », selon un compte rendu de la réunion publié lundi soir.

Mais les Ouïghours, principales victimes d’une prétendue campagne de répression, ont émis des doutes sur sa présence si son voyage est aussi contrôlé que prévu.

Nursimangul Abdureshid, une Ouïghoure vivant en Turquie, a déclaré qu’elle « n’avait pas beaucoup d’espoir que son voyage puisse apporter un changement ».

« Je leur demande de rendre visite aux victimes comme les membres de ma famille, pas aux scènes préparées à l’avance par le gouvernement chinois », a-t-elle déclaré à l’AFP.

« Si l’équipe de l’ONU ne peut pas avoir un accès illimité au Xinjiang, je n’accepterai pas leurs soi-disant rapports. »

Un autre Ouïghour, Jevlan Shirememet, a fait appel à Bachelet pour l’aider à contacter sa mère qu’il n’a pas vue depuis quatre ans.

La femme de 31 ans, basée en Turquie – originaire du nord de la province près de la frontière avec le Kazakhstan – a également déclaré qu’il espérait que Bachelet s’aventurerait plus loin que son itinéraire.

« Je ne sais pas pourquoi elle ne peut pas visiter ces lieux », a-t-il déclaré à l’AFP.

« Accès illimité »

La capitale régionale Urumqi – quatre millions d’habitants – abrite les principaux organes gouvernementaux soupçonnés d’avoir orchestré la campagne à l’échelle de la province que la Chine a décrite comme une répression de l’extrémisme religieux.

Il abrite une importante communauté ouïghoure et a été le théâtre d’affrontements ethniques meurtriers en 2009 ainsi que de deux attentats terroristes en 2014.

Pendant ce temps, Kashgar, qui abrite 700 000 personnes, se trouve au cœur des Ouïghours, dans le sud du Xinjiang.

Ancienne ville de la route de la soie, elle a été une cible majeure de la répression de Pékin, selon des chercheurs et des militants, les autorités étant accusées d’avoir étouffé le centre culturel dans une couverture de sécurité de haute technologie tout en rasant au bulldozer des maisons ouïghoures et des sites religieux.

La périphérie des deux villes est parsemée de ce que l’on pense être des camps de détention, qui font partie d’un vaste réseau d’installations récemment construites qui s’étendent à travers la province éloignée.

La militante ouïghoure Nursimangul Abdureshid n'a pas eu de nouvelles de ses parents et de ses frères depuis des années
La militante ouïghoure Nursimangul Abdureshid n’a pas eu de nouvelles de ses parents et de ses frères depuis des années Yasin AKGUL AFP/Dossier

Les militants ont exprimé leur inquiétude quant au fait que les autorités chinoises empêcheront Bachelet de mener une enquête approfondie sur les violations présumées des droits et lui offriront à la place une tournée organisée avec un accès limité.

Les États-Unis se sont dits « profondément préoccupés » par le fait qu’elle n’ait pas obtenu de garanties sur ce qu’elle verrait, ajoutant qu’il était peu probable qu’elle obtienne une image « non manipulée » de la situation des droits de la Chine.

Bachelet a également donné des assurances sur son accès aux centres de détention et aux défenseurs des droits lors d’une réunion virtuelle lundi avec les chefs de dizaines de missions diplomatiques en Chine, selon des sources diplomatiques à Pékin.

Caroline Wilson, ambassadrice du Royaume-Uni en Chine, était à l’appel et a déclaré qu’elle avait souligné « l’importance d’un accès sans entrave au Xinjiang et de conversations privées avec ses habitants ».

« Il n’y a aucune excuse pour empêcher les représentants de l’ONU de terminer leurs enquêtes », a écrit Wilson sur Twitter.

Le bureau de Bachelet a également déclaré qu’elle rencontrerait des organisations de la société civile, des représentants d’entreprises et des universitaires.

En plus des détentions massives, les autorités chinoises ont mené une campagne de travail forcé, de stérilisation forcée et de destruction du patrimoine culturel ouïghour au Xinjiang, selon des chercheurs et des militants.

Les Ouïghours à l’étranger ont organisé des rassemblements ces dernières semaines pour presser Bachelet de rendre visite à des proches qui seraient détenus au Xinjiang.

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