La trahison de la Palestine par des despotes arabes n’est pas une route facile

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Par Iqbal Jassat

Immobiliser les Palestiniens tout en appliquant des mesures dures de répression violente accompagnées d’un mouvement de colons fanatiques d’archi-racistes ayant libre cours pour attaquer et piller, est un jeu notoire qu’Israël a élevé au rang de rituel quotidien.

En fait, la routine consistant à infliger des crimes de guerre a toutes les caractéristiques d’un régime voyou entièrement pris dans une croyance déplacée selon laquelle s’engager dans le nettoyage ethnique est une obligation religieuse.

Confondre le judaïsme avec une idéologie politique raciste du sionisme fait partie d’une stratégie conçue pour tromper, déformer et détourner. Il a ses racines dans le premier congrès sioniste tenu à la veille du 19ème siècle.

Que cela soit bien documenté et largement connu n’est pas contesté. En effet, la prise de conscience de l’objectif du sionisme de démembrer et de déloger les Palestiniens de leur patrie séculaire et d’y imposer de force une entité étrangère connue sous le nom d’Israël, a toujours été le fondement de la résistance.

Israël a donc toujours été considéré comme un ennemi imposé à une population indigène par les formes les plus horribles de terrorisme. Les souvenirs de Deir Yassin rappellent au monde les massacres sanglants commis par les terroristes sionistes qui n’ont pas épargné des centaines de villages pour coloniser la Palestine.

Que plus de sept décennies plus tard, les objectifs expansionnistes du sionisme soient toujours poursuivis au prix d’un grand coût humain pour les générations successives de la population palestinienne indigène, se reflète dans les atrocités quotidiennes.

Aucun de ces faits, attestés par les historiens ainsi que par les organes des Nations Unies, n’est contesté. Bien sûr, Israël et ses partisans cherchent à déformer et à calomnier les commentateurs qui disent la vérité au pouvoir comme étant antisémites.

Pourtant, dans ce contexte de terrorisme et de conditions actuelles de siège, d’occupation, de meurtres et d’emprisonnements de masse – enregistrés et diffusés via les médias grand public pour que le monde entier puisse en être témoin – il est étrange qu’une poignée de régimes arabes aient rompu le rang avec la lutte pour la liberté de la Palestine.

Et à une époque où même Haaretz décrit les atrocités commises par Israël comme un pogrom :

« Les habitants des communautés palestiniennes du sud-est de la Cisjordanie ont l’expérience des attaques de colons – lorsqu’ils font paître leurs troupeaux, travaillent leurs champs ou même pique-niquent sur leurs propres terres. Mais ils ne peuvent pas se souvenir d’une attaque comme celle subie mardi par le petites communautés de Khirbat al-Mufkara, al-Rakiz et al-Tuwani. Sur Simhat Torah, des dizaines de jeunes juifs, la plupart masqués, ont mené ce qui ne peut être décrit que comme un pogrom.

La trahison associée à ce que l’on appelle désormais la « normalisation » est une manifestation scandaleuse de trahison et de collaboration. Limités aux Émirats arabes unis, à Bahreïn, au Soudan et au Maroc, ces régimes ont en effet avoué que la protection de leurs trônes chancelants compte pour plus que les droits légitimes des Palestiniens.

En tant que despotes auto-imposés non élus craignant les valeurs démocratiques, ils ont négocié que la « normalisation » avec l’usurpateur de la Palestine « garantirait » leur sécurité et leur protection. En d’autres termes, tout comme l’Égypte l’a fait, ces oligarques ont sous-traité leurs réseaux de renseignement et leur appareil de sécurité à Israël, sachant très bien qu’en agissant ainsi, ils ont abandonné la Palestine.

Bien que l’anormalité de la reconnaissance implicite d’une entreprise coloniale illégale ait été en contraste frappant avec d’innombrables résolutions de la Ligue arabe, l’accord de « normalisation » poussé par Trump et vigoureusement soutenu par l’administration Biden a exposé ces dirigeants comme des substituts de l’impérialisme occidental.

Le cas du rôle de Bahreïn dans les « Accords d’Abraham » révèle le ventre mou des dictatures arabes. En plus d’être financièrement dépendant de ses voisins, en particulier des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, l’alliance de Bahreïn avec Israël est conçue pour renforcer son pouvoir et écraser toute résistance à l’autoritarisme ou aux efforts en faveur de la liberté et de la démocratie.

En 2011, au début des soulèvements du printemps arabe, l’Arabie saoudite a envoyé des troupes à Bahreïn pour réprimer les manifestations antigouvernementales. Cette tendance se poursuit aujourd’hui par Israël également déterminé à maintenir le statu quo et à empêcher le succès de tout soulèvement populaire.

Dans ce contexte, on peut à juste titre condamner l’insensibilité flagrante de Bahreïn et son abdication abjecte à la lutte pour la liberté de la Palestine comme une trahison.

Présenter la visite du criminel de guerre israélien Lapid à Manama où il doit ouvrir l’ambassade arborant le drapeau d’Israël est tout à fait scandaleux. Cela fait suite à l’ouverture d’une ambassade sioniste à Abou Dhabi et en établira probablement une à Rabat. Jusqu’à présent, le Soudan aurait déclaré qu’il n’avait pas encore l’intention d’ouvrir une ambassade à Khartoum.

Pas étonnant donc que la rue arabe à travers ces capitales ait juré de mettre fin à la « normalisation ». Malgré la poigne de fer détenue par les despotes arabes, les mouvements de défense des droits de l’homme (beaucoup d’interdits et de dirigeants exilés) ont déclaré leur rejet catégorique des Accords d’Abraham aux États-Unis, tant vantés.

Les agitations au Soudan deviennent de plus en plus bruyantes malgré les tentatives de Khartoum de faire taire les critiques. À Bahreïn, le principal groupe d’opposition, la Société islamique nationale al-Wefaq, a déclaré que le voyage de Lapid était une « menace », déclarant : « C’est une nouvelle provocatrice et ce voyage est complètement rejeté, et il (Lapid) ne devrait pas mettre le pied sur le sol bahreïni ».

Leur message est clair : « Toute présence (israélienne) sur le sol bahreïni signifie incitation ».

Iqbal Jassat est un cadre du Media Review Network (MRN) basé à Johannesburg, un groupe de plaidoyer socio-politique qui s’intéresse aux médias et à l’analyse politique.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV.)

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