La « plus grande » Serena, la pionnière de « l’intimidation au tennis », fête ses 40 ans

https://www.france24.com/en/live-news/20210925-greatest-serena-the-pioneer-of-tennis-intimidation-turns-40
[ad_1]

Biot (France) (AFP)

Serena Williams fête ses 40 ans dimanche avec son entraîneur de longue date la saluant comme la « plus grande de tous les temps » et une pionnière de « l’intimidation » du tennis.

La superstar américaine est désespérément bloquée sur 23 titres du Grand Chelem, un de moins que le record de tous les temps détenu par Margaret Court.

Cependant, son entraîneur français Patrick Mouratoglou a déclaré à l’AFP que son héritage est sécurisé.

« Margaret Court jouait à une époque où les trois quarts n’allaient même pas en Australie (pour l’Open d’Australie), où le tennis était un sport amateur, alors que le tirage au sort était de 16 joueurs », a déclaré Mouratoglou.

Court, une Australienne, a remporté 11 de ses titres du Grand Chelem lors de son événement à domicile.

« Je ne veux pas manquer de respect à Margaret Court, mais c’est une autre époque. Oui, ce serait mieux si Serena bat son record mais, si elle ne le fait pas, elle restera la plus grande joueuse de tous les temps. »

Williams, dont la sœur Venus, sept fois grande gagnante, joue toujours en tournée à 41 ans, a remporté le dernier de ses 23 Chelems à l’Open d’Australie 2017.

Cela a été réalisé alors qu’elle était enceinte de sa fille Olympia, née en septembre de la même année.

Avec l’ancienne numéro un mondiale Serena maintenant à 40 dans le classement, des questions ont été posées sur son avenir dans le sport.

– ‘Combien en veut-elle ? –

« Elle l’a toujours. La question est de savoir à quel point elle le veut et qu’est-ce qu’elle est prête à faire pour y arriver ? », a ajouté son entraîneur.

Lumière directrice : Patrick Mouratoglou dans son académie de tennis à Biot, dans le sud-est de la France
Lumière directrice : Patrick Mouratoglou dans son académie de tennis à Biot, dans le sud-est de la France Nicolas TUCAT AFP

« Depuis qu’elle a eu sa fille, c’est plus difficile. Elle a beaucoup de mal à ne pas faire passer sa vie de mère avant sa vie de joueuse, ce qui est tout à fait compréhensible.

« Je pense que c’est la principale raison pour laquelle elle n’a pas remporté de Grand Chelem. Sa famille vient en premier et pour pouvoir faire de grandes choses dans un domaine, ce domaine ne peut pas arriver en second.

« Elle réfléchit et nous verrons ce qui en sortira. »

Williams a été battue lors de ses quatre apparitions en finale du Grand Chelem depuis son triomphe à Melbourne en 2017.

Elle n’a pas disputé le match de championnat dans un tournoi majeur depuis Wimbledon en 2019.

Elle a raté l’US Open de cette année à New York, où elle a remporté son premier Chelem en 1999, avec une blessure aux ischio-jambiers.

Le dernier de ses 73 titres en carrière est arrivé à Auckland en janvier 2020.

Si Williams ne parvient pas à égaler le record de Court, Mouratoglou dit qu’elle devrait être appréciée pour les armes qu’elle a apportées au sport – à la fois sur et en dehors du terrain au cours de ses 26 ans de carrière.

« Elle a changé le tennis », a-t-il insisté.

« Elle a apporté une dimension athlétique qu’il n’y avait pas du tout, elle a ouvert les portes, avec sa soeur Vénus, à toute une génération de joueurs car c’était un sport blanc.

« Elle a inventé l’intimidation au tennis parce qu’elle a une présence qui fait peur aux autres. Pendant très longtemps, c’était impressionnant.

« Elle a également amené l’entreprise au tennis féminin. Avant elle, l’entreprise était très petite et avec elle elle est devenue énorme car elle a une telle aura, elle est devenue un tel objet marketing aussi, que d’énormes contrats sont possibles pour les joueuses. « 

Mouratoglou a fait équipe avec Williams en 2012 et a vu son développement en tant que joueuse, physiquement et mentalement.

Il pense que sa seule égale du côté des hommes en matière de volonté de gagner est Novak Djokovic, qui compte trois tournois du Chelem de moins.

« Au tout début, elle manquait beaucoup de confiance. Elle n’était pas elle-même. Mais je savais qui elle était », a expliqué Mouratoglou.

« Quand elle s’est qualifiée pour les demi-finales à Wimbledon en 2012, alors qu’elle était septième mondiale, je suis au restaurant, elle court vers moi avec le sourire en me disant ‘c’est super, quoi qu’il arrive maintenant je suis troisième dans le monde lundi !’

– « Ça craint » –

« Je lui ai dit ‘et alors ? Je suis surpris que vous trouviez ça génial, expliquez-moi.’ Elle se sentait vraiment mal et ne m’a pas répondu.

Reine du style : Serena Williams assiste au Met Gala 2021 à New York
Reine du style : Serena Williams assiste au Met Gala 2021 à New York Dimitrios Kambouris GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD/AFP/Fichier

« Mais dans la soirée, elle m’a envoyé un texto : ‘Désolé pour ce que j’ai dit plus tôt. Numéro trois, ça craint, numéro deux aussi.’ À ce moment-là, je l’ai reconnectée avec elle-même. »

C’est ce même été que Mouratoglou pense que Williams a joué le meilleur tennis de sa vie.

« Les Jeux olympiques de Londres ont été exceptionnels. Elle a gagné Wimbledon et la confiance que cette victoire lui a donnée l’a fait marcher sur l’eau.

« Elle a pulvérisé tout le monde aux Jeux. En finale, c’est 6-0, 6-1 contre Sharapova ! C’est là qu’elle a joué le meilleur tennis de sa vie, elle était intouchable.

« Fin 2014 et début 2015, elle a remporté quatre tournois du Grand Chelem consécutifs, jouant très bien.

« En 2013, elle m’a dit qu’elle n’avait pas gagné Roland Garros depuis 11 ans et qu’elle aimerait en faire son objectif. Elle n’a pas perdu un match sur terre battue cette année-là… Elle a gagné Charleston, Madrid, Rome, Roland Garros, Bastad. Même Rafael Nadal n’a jamais fait ça. »

[ad_2]

Laisser un commentaire