La justice marocaine confirme les peines de prison contre les manifestants du Rif

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RABAT (Reuters) – Une cour d’appel de Casablanca a confirmé vendredi soir la condamnation à 20 ans de prison de Nasser Zefzafi, le leader des manifestations qui ont secoué le nord du Rif fin 2016 et 2017, ainsi que trois autres manifestants, ont déclaré des avocats.

Zefzafi a été arrêté en mai 2017 après avoir organisé des manifestations dans sa ville natale à majorité amazighe (berbère) d’Al Hoceima pour des problèmes économiques et sociaux.

En juin dernier, un verdict de première instance avait condamné trois autres manifestants d’Al Hoceima, Nabil Ahamjik, Ouassim Boustati et Samir Ighid, à 20 ans de prison. 35 autres militants ont été emprisonnés entre deux et 15 ans et un a été condamné à un an de prison avec sursis.

« C’est un verdict choquant », a déclaré Mohamed Aghnaj, avocat des manifestants. « Le maintien des peines de première instance montre que la cour d’appel n’a pas suffisamment examiné l’affaire », a-t-il déclaré à Reuters par téléphone.

L’avocat de l’État, Mohamed Al Houssaini Karout, a déclaré que le tribunal avait confirmé le verdict « car il n’y avait rien de nouveau à examiner après que les accusés et leurs avocats se sont abstenus d’assister aux audiences ». Le tribunal a été « clément » en condamnant Zefzafi à 20 ans de prison parce qu’il a été jugé pour des accusations passibles de 30 ans de prison, a-t-il déclaré.

Dans le cadre du même verdict, le journaliste local Hamid El Mahdaoui, qui couvrait les manifestations, a vu sa peine de trois ans confirmée. Sa sœur Nadia a exprimé son chagrin face au verdict, exprimant l’espoir de voir son frère acquitté par la cour de cassation.

Les manifestations ont éclaté après qu’un poissonnier a été écrasé à l’intérieur d’un camion poubelle alors qu’il tentait de récupérer du poisson confisqué par les autorités dans la ville d’Al Hoceima, dans le nord du pays, en octobre 2016.

Les manifestations d’Al Hoceima, ainsi que les manifestations dans la ville minière de Jerada au début de 2018, ont marqué les plus grands troubles au Maroc depuis que les manifestations de 2011 ont incité le roi Mohammed VI à déléguer certains de ses pouvoirs à un parlement élu.

Reportage d’Ahmed Eljechtimi; Montage par Leslie Adler

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