La CEDEAO durcit sa position sur le Mali et la Guinée

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Par l’AFP

Le bloc régional ouest-africain de la CEDEAO a durci dimanche sa position contre le Mali et la Guinée sous contrôle militaire, imposant de nouvelles sanctions individuelles et appelant les deux pays à respecter les calendriers de retour à la démocratie.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest « a décidé de sanctionner tous ceux qui sont impliqués dans le retard » dans l’organisation des élections prévues pour le 27 février au Mali, a déclaré à l’AFP le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, à l’issue d’un sommet du groupe des 15 La capitale ghanéenne Accra.

Il a déclaré que le Mali avait « officiellement écrit » au président ghanéen Nana Akufo-Addo, qui occupe la présidence tournante de la CEDEAO, pour l’informer que le pays du Sahel ne pourrait pas organiser d’élections comme prévu.

« Toutes les autorités de transition sont concernées par les sanctions qui prendront effet immédiatement », a déclaré Brou, ajoutant que les interdictions de voyager et le gel des avoirs visaient également les membres de la famille.

Dans une déclaration finale à l’issue du sommet de dimanche, la CEDEAO a déclaré qu’elle « déplore vivement le manque de progrès » vers la tenue d’élections au Mali.

La situation a suscité des inquiétudes au niveau international, incitant une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU au Mali à la fin du mois dernier.

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Les membres du Conseil « ont réitéré leur appel aux autorités de transition maliennes à réaliser (…) la passation du pouvoir aux autorités civiles démocratiquement élues dans les délais convenus », ont déclaré les responsables dans un communiqué.

La junte malienne a expulsé du pays l’envoyé spécial de la CEDEAO Hamidou Boly le 26 octobre, le déclarant « persona non grata ».

Dimanche, la CEDEAO a condamné l’expulsion.

Guinée

Quant à la Guinée, où les soldats ont pris le pouvoir le 5 septembre, la CEDEAO a décidé de maintenir la suspension du pays du bloc ainsi que les sanctions contre les membres individuels de la junte et leurs familles.

Il a également réitéré sa demande de « libération inconditionnelle » du président Alpha Condé, 83 ans, assigné à résidence depuis son éviction.

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Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya (au centre), chef du coup d’État guinéen à Conakry le 17 septembre 2021. PHOTO | AFP

Dans la déclaration finale, il a salué l’adoption d’une « charte de transition », la nomination d’un Premier ministre civil et la formation d’un gouvernement de transition – faisant écho à Brou suite à une délégation de la CEDEAO dans le pays en octobre.

Mais il a appelé les autorités à « soumettre d’urgence un calendrier détaillé (…) vers la tenue d’élections » dans ce pays de 13 millions d’habitants.

Le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé Condé après des mois de mécontentement contre son gouvernement, avait promis de rétablir le régime civil après une période de transition d’une durée indéterminée.

Les dirigeants de la CEDEAO ont nommé Mohamed Ibn Chambas comme son envoyé spécial en Guinée, qui avait passé des décennies sous des régimes autoritaires ou dictatoriaux avant l’élection de Condé en 2010.

Lors d’un sommet en septembre, la CEDEAO a exigé que la Guinée tienne des élections dans les six mois.

Mali

Les dirigeants régionaux ont également exigé que la junte malienne respecte « strictement » le calendrier de transition de ce pays.

La CEDEAO a abrogé les sanctions économiques contre le Mali et sa suspension de l’organisation lorsque la junte dirigée par le colonel Assimi Goita a promis une transition de pas plus de 18 mois.

Mais Goita a organisé un nouveau coup d’État en mai, destituant le président de transition Bah Ndaw et son Premier ministre, Moctar Ouane.

La CEDEAO a de nouveau suspendu le Mali, mais n’a pas appliqué de nouvelles sanctions.

Des pans du Mali, une vaste nation de 19 millions d’habitants, échappent au contrôle du gouvernement en raison d’une insurrection djihadiste qui a émergé dans le nord en 2012, avant de s’étendre au centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins.

Brou a noté que le déploiement d’entrepreneurs du groupe paramilitaire russe Wagner au Mali était « une des préoccupations des chefs d’Etat ».

La CEDEAO tiendra son prochain sommet en décembre lorsqu’elle envisagera d’autres sanctions « si la situation persiste », a indiqué la déclaration de dimanche.

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