Israël « planifie un forum régional » dans le cadre de la visite de Biden


Des responsables israéliens ont déclaré à Axios que Tel-Aviv était en pourparlers avec Joe Biden pour accueillir un éventuel deuxième sommet régional avec des dirigeants arabes, dans le cadre de la prochaine visite du président américain en Israël. Le précédent sommet du Néguev a été largement condamné par les Palestiniens.

Le FM israélien Yair Lapid avec ses homologues des Émirats arabes unis, du Maroc, de l’Égypte, ainsi que le secrétaire d’État américain Antony Blinken, lors du sommet du Néguev en mars de cette année [Getty]

Israël pourrait organiser un deuxième sommet régional au Moyen-Orient dans le cadre de la visite du président américain Joe Biden dans la région, selon le quotidien américain Axios rapporté mardi.

Deux responsables israéliens ont déclaré au média que le Premier ministre Naftali Bennett et Biden étaient en discussion pour organiser la réunion régionale lors de la visite du président américain en Israël, qui aura lieu vers la fin juin de cette année.

Biden avait précédemment accepté une invitation à se rendre en Israël le mois dernier, selon la Maison Blanche. Le voyage ne devrait pas durer plus de 24 à 36 heures et comprendra une visite en Cisjordanie occupée, où il rencontrera le président palestinien Mahmoud Abbas à Bethléem.

Les responsables, cependant, maintiennent que les pourparlers pour tenir la réunion sont encore au stade préliminaire et qu’une décision d’accueillir le sommet n’a pas encore été prise, ajoutant que la Maison Blanche a refusé de faire un commentaire sur la question.

La prochaine visite de Biden en Israël marquera sa première depuis son entrée en fonction en janvier 2021. On ne sait toujours pas s’il se rendra dans d’autres pays du Moyen-Orient au cours de son voyage.

En mars de cette année, le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a tenu le sommet du Néguev aux côtés de ses homologues du Maroc, des Émirats arabes unis et de Bahreïn, avec l’ajout du secrétaire d’État américain Antony Blinken. Le chef de la diplomatie égyptienne a rejoint le sommet de manière imprévue.

Le Maroc, Bahreïn et les Émirats arabes unis ont tous établi des relations diplomatiques avec Israël, dans le cadre des accords controversés d’Abraham de 2020 négociés par le président américain de l’époque, Donald Trump.

Pendant ce temps, l’Égypte a été le premier pays arabe à signer un traité de paix avec Israël en 1979, la Jordanie acceptant un accord de paix en 1994.

Le sommet a suscité une large condamnation de la part des Palestiniens, critiquant la présence des ministres arabes des Affaires étrangères et la qualifiant de « coup de poignard dans le dos ».

Le Premier ministre Mohammed Shtayyeh a qualifié la réunion de « récompense gratuite » pour Israël, alors qu’il continue d’occuper la Cisjordanie et d’assiéger la bande de Gaza.

La question palestinienne était également remarquablement absente du sommet, entraînant de nouveaux sentiments d’abandon de la part des dirigeants arabes.

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