Hockey Canada fait l’objet d’une enquête après un présumé viol collectif en 2018


Une femme de 24 ans qui dit avoir été agressée sexuellement par huit joueurs de la Ligue canadienne de hockey, dont certains qui ont joué dans l’équipe du championnat du monde junior 2017-2018 et qui ont ensuite obtenu des contrats dans la LNH, a abandonné une poursuite contre les individus, Hockey Canada et la LCH après avoir conclu un règlement.

L’incident n’a été révélé que récemment après TSN signalé sur des documents déposés à la Cour supérieure de l’Ontario à London, en Ontario, ce printemps, qui détaillent les accusations portées par une plaignante appelée uniquement « EM » qui allègue qu’elle a été agressée sexuellement à plusieurs reprises dans une chambre d’hôtel alors qu’elle était en état d’ébriété après un gala et un événement de golf de la Fondation Hockey Canada qui a eu lieu dans la ville d’Ontario en juin 2018.

Les dépôts initiaux demandaient au tribunal d’accorder au plaignant un total de 3,55 millions de dollars, dont 2 millions de dollars pour les dommages-intérêts, 1 million de dollars pour les dommages-intérêts punitifs, 300 000 $ pour la douleur et la souffrance et 50 000 $ pour le stress mental et émotionnel.

L’avocat de la femme basé à Londres a déclaré à TSN qu’un règlement avait été conclu et qu’aucun des huit accusés – qui ne sont pas nommés dans les documents et appelés John Doe 1-8 – n’a finalement été inculpé. Des allégations ont également été portées contre Hockey Canada pour avoir apparemment été au courant de l’incident allégué et avoir choisi de ne pas enquêter ni punir les joueurs.

On ne sait pas si un accord de non-divulgation faisait partie de l’accord, mais une déclaration de la porte-parole de Hockey Canada, Esther Madziya, à TSN indique que la faction a contacté la police immédiatement après avoir appris l’incident présumé en 2018.

Les détails de la nuit en question sont troublants et difficiles à lire, décrivant comment la plaignante aurait été servie à boire par l’accusé et séparée de ses amis dans un bar et restaurant de Londres avant de retourner dans une chambre d’hôtel avec John Doe 1, qui aurait « invité le reste des accusés John Doe dans la pièce à l’insu ou sans le consentement du demandeur. » Le costume détaille comment les joueurs ont dit à la femme de se caresser et de leur faire une fellation, lui ont giflé les fesses, lui ont craché dessus, ont éjaculé dedans et sur elle, l’ont forcée à rester quand elle a essayé de quitter la pièce, et plus encore.

« Parfois, la plaignante pleurait et tentait de quitter la pièce mais a été dirigée, manipulée et intimidée pour qu’elle reste, après quoi elle a été victime d’autres agressions sexuelles », indique le procès.

« Hockey Canada est profondément troublé par les très graves allégations d’agression sexuelle concernant des membres de l’équipe nationale junior de hockey 2017-2018 », indique le communiqué. « Dès que Hockey Canada a pris connaissance de cette affaire en 2018, nous avons contacté les autorités policières locales pour les informer. Le même jour, nous avons également retenu les services de Henein Hutchison LLP, un cabinet possédant une vaste expérience dans ce domaine, pour entreprendre une enquête interne indépendante approfondie et formuler des recommandations sur les domaines d’amélioration que nous avons mis en œuvre et continuerons de poursuivre.

« La personne qui a fait part des allégations a choisi de ne parler ni à la police ni à l’enquêteur indépendant de Hockey Canada et a également choisi de ne pas identifier les joueurs impliqués. C’était son droit et nous respectons pleinement ses souhaits. Nous avons réglé cette question et dans le cadre de ce règlement, nous ne commenterons pas davantage.

Mais des questions demeurent quant à la manière dont le viol collectif présumé a été traité par l’instance dirigeante nationale Hockey Canada, à la fois du point de vue du financement public et du fait que plusieurs des agresseurs présumés ont continué à jouer pour des équipes de la LNH.

«Je suis choquée et en colère de lire les allégations portées contre les joueurs de l’équipe canadienne de hockey junior», a déclaré la ministre des Sports du Canada, Pascale St-Onge, à la presse à Ottawa.

« Tout ce que les Canadiens veulent savoir, et moi aussi, c’est si des fonds publics ont été utilisés pour dissimuler cette histoire de viol collectif », a-t-elle dit, ajoutant qu’un audit du financement fédéral est en cours.

La LNH a répondu en promettant sa propre enquête: « Nous nous efforcerons de déterminer les faits sous-jacents et, dans la mesure où cela peut impliquer des joueurs qui sont maintenant dans la LNH, nous déterminons bien quelle action, le cas échéant, serait appropriée. »

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