Gbagbo franchit une nouvelle étape à la présidence d’I.Coast alors que le nouveau parti tient un congrès

[ad_1]

Publié le: Modifié:

Abidjan (AFP)

Laurent Gbagbo, avec une décennie d’exil derrière lui, s’engage ce week-end sur un chemin qui, espère-t-il, le ramènera à la présidence ivoirienne à la tête d’un nouveau parti.

« C’est le grand retour de Laurent Gbagbo sur la scène politique », a déclaré à l’AFP son porte-parole Justin Kone Katinan avant le lancement.

Gbagbo supervisera le congrès du nouveau parti samedi et dimanche alors qu’il cherche à « réunir la gauche » et profiter de l’occasion comme tremplin pour l’élection présidentielle de 2025.

L’homme de 76 ans, dont le règne 2000-2011 a été marqué par des turbulences et des divisions chez le plus grand producteur de cacao au monde, est très visible depuis son retour dans son pays natal le 17 juin.

Il a été démis de ses fonctions en avril 2011 après une courte guerre civile qui a fait 3 000 morts, déclenchée par son refus d’accepter la défaite électorale de l’actuel président Alassane Ouattara.

Gbagbo a ensuite été conduit à la Cour pénale internationale à La Haye pour faire face à des accusations de crimes contre l’humanité résultant du conflit, mais a finalement été acquitté.

Il s’est occupé de rendre visite à l’ancien président et rival Henri Konan Bédié, a eu des pourparlers de « réconciliation » avec Ouattara mais s’est définitivement brouillé avec son ancien premier ministre Pascal Affi N’Guessan, qui dirige une faction de son ancien Front populaire ivoirien ( FPI).

Laissant le FPI derrière lui, Gbagbo s’attend désormais à ce qu’environ 1 600 délégués manifestent leur soutien lors du congrès organisé au prestigieux Hôtel Ivoire d’Abidjan où son nouveau « Parti du peuple africain – Côte d’Ivoire » (PPA-CI) cherchera à rédiger un manifeste.

Le logo du parti évoqué comprend deux mains entrelacées serrant une carte de l’Afrique avec l’accent sur une dimension panafricaine.

Gbagbo (à gauche) a rencontré le président Alassane Ouattara pour des entretiens tant attendus en juillet
Gbagbo (à gauche) a rencontré le président Alassane Ouattara pour des entretiens tant attendus en juillet Issouf SANOGO AFP/Fichier

En effet, l’un des thèmes majeurs du congrès sera la souveraineté africaine face à l’influence persistante des puissances occidentales.

Le nouveau parti espère remodeler le débat national dans un pays où l’opposition s’est de plus en plus évidée au cours de la dernière décennie.

« Nous voulons constituer un parti d’opposition normal qui apporte une critique » à la table pour permettre « au débat de sortir de la violence et de devenir essentiellement politique », dit Kone Katinan.

« On attend de voir s’il s’agira d’une véritable opposition ou d’un parti en quête de pouvoir. On verra comment ils s’y prendront, quel sera leur programme alternatif », note le politologue Sylvain N’Guessan.

Sertir les ambitions de Gbagbo pourrait être un projet de loi visant à limiter l’âge des candidats à la présidentielle à 75 ans. Il aura 80 ans en 2025.

– Simone Gbagbo aussi ? –

On ne sait pas exactement qui d’autre servira au sommet du nouveau parti, bien que de nombreux anciens grands noms du FPI devraient épingler leurs couleurs au mât de Gbagbo.

L’épouse de Gbagbo, Simone Gbagbo, dont il serait sur le point de divorcer, a indiqué qu’elle pourrait former son propre parti.

L'ancienne première dame Simone Gbagbo a lancé son propre parti, "Mouvement de Génération Capable," car elle nourrit ses propres ambitions
L’ancienne première dame Simone Gbagbo a lancé son propre parti, « Mouvement de Génération Capable », car elle nourrit ses propres ambitions Sia KAMBOU AFP/Fichier

Un autre accusé du tribunal de La Haye et ancien confident Charles Ble Goude reste aux Pays-Bas après son acquittement, sans passeport. Reste à voir s’il y aura un futur rôle politique pour lui.

Guillaume Soro, ancien chef rebelle qui a aidé Ouattara à prendre le pouvoir, est depuis tombé en disgrâce. Condamné à la prison à vie pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », il est désormais en exil.

« Ceux qui souhaitent nous rejoindre savent ce qu’on attend d’eux », explique Kone Katinan.

« Nous sommes un parti de gauche et ceux qui se considèrent comme ayant une place là-bas peuvent venir. »

[ad_2]

Source link

Laisser un commentaire