Factbox: Le Sahara Occidental, un vieux conflit au bord de l’explosion

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(Reuters) – Un différend sur le Sahara occidental menace d’entraîner une nouvelle série de conflits entre le Maroc et le mouvement indépendantiste du Front Polisario.

Voici quelques faits sur le territoire, le différend et les principaux acteurs.

LE TERRITOIRE

De la taille de la Grande-Bretagne, le Sahara occidental est peu peuplé avec des réserves de phosphate et de riches zones de pêche.

Le Maroc a revendiqué le territoire alors qu’il était sous la domination coloniale espagnole. Dans le même temps, les Sahraouis qui y vivaient ont formé le Front Polisario pour pousser à l’indépendance.

Lorsque l’Espagne est partie, le Maroc a annexé le Sahara Occidental et a encouragé des milliers de Marocains à s’y installer.

LE CONFLIT

Soutenu par l’Algérie voisine, le Polisario a mené une guérilla jusqu’à ce que les Nations Unies négocient un cessez-le-feu en 1991, le Maroc contrôlant environ les quatre cinquièmes du territoire.

La trêve incluait la promesse d’un référendum, mais cela ne s’est pas produit en raison de désaccords sur la manière dont il devrait être effectué et qui serait autorisé à voter.

La nouvelle escalade est centrée sur Guerguerat, un point de passage entre le Sahara occidental et la Mauritanie dans une région démilitarisée surveillée par les casques bleus de l’ONU.

Le Polisario affirme que le point de passage, principal lien routier du Maroc vers l’Afrique de l’Ouest, est illégal et que les partisans du groupe le bloquent depuis le 21 octobre.

Le Maroc a envoyé vendredi des troupes pour rouvrir la route à la circulation et construire un nouveau mur de sable pour empêcher les combattants ou les sympathisants civils du Polisario d’y retourner.

Tous deux se sont mutuellement accusés d’avoir enfreint les termes du cessez-le-feu en envoyant des forces armées dans la région.

LA POSITION DU MAROC

Le Maroc affirme qu’il a des droits séculaires sur le territoire et que depuis l’annexion, il a investi d’importantes sommes d’argent dans l’amélioration des conditions de vie au Sahara occidental.

Rabat a déclaré que le plus qu’il puisse offrir au Sahara Occidental est l’autonomie au sein du Maroc.

Le Maroc a reçu des éloges pour son bilan amélioré en matière de droits de l’homme depuis que le roi Mohammed VI a pris le pouvoir en 1999. Mais les groupes internationaux de défense des droits affirment que les abus se poursuivent, en particulier au Sahara occidental.

LA POSITION DU POLISARIO

Le Polisario a mis en place un gouvernement en 1975 à Tindouf dans l’Algérie voisine, gagnant l’admission à l’organisation prédécesseur de l’Union africaine mais pas la reconnaissance en tant qu’État membre de l’ONU.

Il s’est dit prêt à négocier avec le Maroc sur les moyens d’organiser un référendum offrant un choix entre l’indépendance, l’intégration au Maroc et l’autonomie.

LA POSITION DE L’ALGÉRIE

La vision d’autonomie de Rabat est combattue par l’Algérie, principal allié du Polisario. Des milliers de réfugiés sahraouis vivent dans des camps dans le désert algérien.

Le Sahara occidental est une pomme de discorde entre Rabat et Alger, et la frontière entre eux est fermée depuis les années 1990.

QU’EN EST-IL DE LA DIPLOMATIE ?

Les pourparlers de l’ONU sur l’avenir du Sahara occidental entre le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie n’ont pas abouti à un accord.

En octobre, les Nations unies ont exhorté les parties à œuvrer pour « des solutions politiques réalistes, réalisables et durables… fondées sur le compromis ». Ce langage a été perçu comme soulevant des doutes sur les perspectives d’un référendum.

Le Maroc a fait pression pour amener davantage de pays à s’aligner sur sa position sur le Sahara occidental. Au cours de l’année écoulée, 16 pays africains et les Émirats arabes unis y ont ouvert des consulats.

Compilé par Angus McDowall

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