EDITORIAL : Le Japon et la Corée du Sud prennent un bon départ pour raccommoder les liens

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Le Japon et la Corée du Sud ont engagé leur premier dialogue à part entière depuis des lustres le 18 juillet, signe que les deux voisins tentent enfin de combler l’extraordinaire rupture de leurs relations bilatérales.

La nouvelle administration sud-coréenne et le gouvernement japonais doivent poursuivre sur cette lancée par une succession de décisions diplomatiques prudentes.

Il s’agissait de la première visite du ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin au Japon depuis l’entrée en fonction du président Yoon Suk-yeol en mai et du premier voyage au Japon d’un ministre sud-coréen des Affaires étrangères pour discuter de questions bilatérales depuis environ cinq ans.

Park a rencontré le ministre des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi le 18 juillet et le Premier ministre Fumio Kishida le lendemain.

Park a également tenu une série de réunions avec un certain nombre de politiciens et de responsables japonais, dont Fukushiro Nukaga, le législateur du Parti libéral démocrate qui dirige l’Union des parlementaires Japon-Corée, un groupe de législateurs travaillant à l’amélioration des relations bilatérales.

Sa visite a donné un ton positif à la diplomatie de l’administration Yoon envers le Japon.

Le défi pour les deux gouvernements est de savoir comment tirer parti du bon départ et utiliser l’élan pour présenter des propositions spécifiques afin de démêler les questions épineuses qui ont plongé les relations bilatérales.

Cependant, aucune proposition de ce type n’a été discutée pendant que Park était au Japon, laissant l’impression que les efforts bilatéraux pour réparer la relation ont à peine commencé.

De toute évidence, la plus grave et la plus compliquée des questions bilatérales est le différend sur l’indemnisation des anciens travailleurs de guerre coréens. Cette plaie purulente dans la relation Tokyo-Séoul était apparemment le sujet central de la réunion Hayashi-Park. Les tribunaux sud-coréens ont ordonné aux entreprises japonaises qui avaient recruté des Coréens de travailler pour eux pendant la domination coloniale japonaise sur la péninsule coréenne de verser une indemnisation aux victimes.

Les actifs saisis de ces entreprises japonaises pourraient être vendus au comptant dès cet été. Si cette mesure est prise, le gouvernement japonais prendra sans aucun doute de fortes mesures de représailles.

Lors de sa rencontre avec Hayashi, Park aurait déclaré que le gouvernement sud-coréen essaierait de trouver une « solution souhaitable » au problème avant que les actifs ne soient encaissés. La promesse de Park peut être considérée comme une expression de l’engagement de l’administration sud-coréenne à s’acquitter de sa responsabilité d’éviter une crise diplomatique.

Mais il y aura encore des rebondissements dans le processus de recherche d’une solution durable au problème. Le gouvernement sud-coréen a mis en place un nouvel organe consultatif au début du mois pour régler le problème. Il est composé de personnes du gouvernement et du secteur privé, y compris d’anciens travailleurs recrutés. Mais cette décision a déjà provoqué une réaction violente chez certaines victimes.

Trouver une formule pour régler le différend international et gagner en même temps le consensus des parties nationales impliquées est un formidable défi pour l’administration Yoon. Nous appelons Séoul à prendre les décisions politiques appropriées pour y parvenir.

Mais il y a aussi quelque chose que le gouvernement japonais devrait faire. Le Japon a exprimé des remords et des excuses pour sa domination coloniale sur la péninsule coréenne. Mais Tokyo devrait être assez humble pour réitérer officiellement qu’il n’a pas changé sa position envers le passé de guerre du Japon.

La situation internationale est en pleine mutation, la Russie faisant la guerre à l’Ukraine et la Corée du Nord tirant des missiles de temps à autre. Le Japon et la Corée du Sud, qui ont des intérêts communs en matière de sécurité, ne peuvent pas se permettre de laisser leurs relations se détériorer.

Au lieu de laisser entièrement à la Corée du Sud la responsabilité d’améliorer les relations bilatérales, Kishida devrait exercer un leadership politique efficace pour établir de bonnes relations de travail avec l’administration Yoon. Cela contribuerait également à améliorer l’environnement international entourant le Japon.

Une date importante concernant les questions d’histoire entre les deux pays–août. 15 – se profile. Pour le Japon, cela marque l’anniversaire de sa défaite lors de la Seconde Guerre mondiale. La Corée du Sud l’appelle « Jour de la libération nationale » pour célébrer sa libération de la domination japonaise.

Avec cette date historique à l’esprit, nous exhortons les dirigeants des deux pays à entamer un dialogue approfondi pour améliorer les relations bilatérales.

Nous espérons que Kishida et Yoon prendront des mesures efficaces pour garantir une « accélération des pourparlers » sur laquelle leurs ministres des Affaires étrangères se sont mis d’accord au Japon.

–L’Asahi Shimbun, 20 juillet



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