Comment comprendre la relation secrète entre Israël et l’Arabie saoudite

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L’Arabie saoudite a adopté une approche complexe de la reconnaissance d’Israël par plusieurs pays arabes dans le Accords d’Abraham. Il a une longue histoire de coopération clandestine avec Israël contre des ennemis communs. Récemment, il a dit la reconnaissance publique d’Israël ne viendra que s’il y a un mouvement pour résoudre le conflit palestinien et créer une solution à deux États. Mais le royaume a toléré et même encouragé le développement de liens diplomatiques et militaires entre certains de ses alliés les plus proches et Israël.

Israël apprécie ses contacts secrets avec les Saoudiens mais aspire à la reconnaissance publique comme moyen de mettre fin à son isolement dans le monde islamique. Pourtant, il surestime l’influence de Riyad. Plusieurs pays musulmans ne suivraient pas l’exemple des Saoudiens sur la normalisation des relations avec Israël : l’Algérie (le plus grand pays arabe et africain), l’Irak (qui vient tout juste de criminalisé tout contact avec Israël), et le Pakistan (le seul État musulman doté d’armes nucléaires). Mais les Israéliens chassent toujours les Saoudiens.

La coopération clandestine entre les Saoudiens et les Israéliens remonte au début des années 1960, lorsque tous deux soutenaient les royalistes au Yémen contre le gouvernement républicain soutenu par l’Égypte et les Soviétiques à Sanaa. Leurs services de renseignement ont coordonné la livraison d’armes et d’expertise aux royalistes, qui étaient basés en Arabie saoudite. Les chefs du Mossad et du renseignement saoudien se sont rencontrés à l’hôtel Dorchester à Londres à une occasion. L’accord d’Oslo de 1993 a facilité davantage de contacts en coulisses.

L’Iran et ses alliés comme le Hezbollah et les Houthis forment désormais l’ennemi commun. Les alliés de l’Arabie saoudite dans le Golfe Bahreïn et les Émirats arabes unis ont reconnu Israël en 2020, en grande partie pour obtenir le soutien des Saoudiens contre l’Iran. Les Saoudiens ont autorisé des vols directs de Tel-Aviv à Manama, Abu Dhabi et Dubaï traversant leur territoire.

Bahreïn est un pays particulièrement important pour l’Arabie saoudite. Les deux pays sont reliés par la chaussée King Fahd longue de 15 milles, le seul accès de Bahreïn au continent. En 2011, les troupes saoudiennes traversé la chaussée pour aider la famille dirigeante sunnite à écraser les protestations de la communauté majoritaire chiite de l’île. Le gouvernement bahreïni accuse régulièrement l’Iran de soutenir les troubles chiites. Les chiites bahreïnis s’opposent à la reconnaissance d’Israël. La propre communauté chiite minoritaire des Saoudiens est située dans la province de l’Est, de l’autre côté de la chaussée de Bahreïn.

Si les Saoudiens ne voulaient pas que Bahreïn reconnaisse Israël et échange des ambassadeurs, ils auraient pu facilement le faire. Manama ne traversera pas Riyad. Ainsi, les Saoudiens ont soutenu la décision de Bahreïn de faire la paix avec Israël.

L’Arabie saoudite compte une importante population de travailleurs expatriés palestiniens. C’est aussi la patrie de La Mecque et de Médine, les villes saintes de l’islam. L’establishment clérical wahhabite est un fervent partisan des droits des Palestiniens et de la revendication d’une capitale palestinienne à Jérusalem-Est. Il y a donc des contraintes importantes pour le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane contre l’exemple de Bahreïn.

Le président américain Joe Biden comprend les limites auxquelles seront confrontés ses hôtes saoudiens plus tard ce mois-ci. Aucune percée majeure n’est probable lors de sa visite à Djeddah. Il rencontrera neuf dirigeants arabes : les six monarques du Golfe plus l’Égypte, la Jordanie et l’Irak. Les Saoudiens vont prendre plus de contrôle de l’île de Tiran dans le golfe d’Aqaba depuis l’Egypte, selon certains comptes. Il abrite un avant-poste militaire américain qui surveille l’accord de paix de 1978 entre l’Égypte et Israël. Tiran inhabitée est une destination populaire pour la plongée en apnée et la plongée sous-marine.

Les Saoudiens n’ont pas défini concrètement ce que signifient des progrès sur la question palestinienne. Cela leur laisse une certaine marge de manœuvre. Malheureusement, rien n’indique que Washington va faire de la question palestinienne une priorité, donc les Saoudiens n’auront rien à pointer pour justifier d’aller plus loin vers la reconnaissance.

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