Choguel Maïga : le Mali est prêt à renforcer son partenariat sécuritaire avec la Turquie

[ad_1]

-L’agence Anadolu a interrogé mercredi le Premier ministre malien de transition Choguel Kokalla Maïga, qui a souligné les relations fraternelles et florissantes entre son pays et la Turquie.

Interrogé mercredi par l’Agence Anadolu (AA), le Premier ministre de transition du Mali, Choguel Kokalla Maïga, a évoqué le rôle des puissances étrangères dans son pays, notamment la France, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que Russie.

Dans cette deuxième partie de l’interview, le Premier ministre malien de transition a indiqué que son « gouvernement veut donner une nouvelle et forte impulsion à ses relations dans tous les domaines » avec la Turquie, envoyant également un message de confiance et d’espoir. au peuple malien.

AA : Avez-vous un message pour le peuple malien ainsi qu’un message pour le peuple turc ?

Choguel Kokalla Maïga : « Je voudrais d’abord dire au peuple turc et au gouvernement turc que pour le Mali, la Turquie est l’un des plus grands pays musulmans. C’est très important pour nous.

Ce qu’on nous apprend dès le plus jeune âge, c’est que les musulmans sont frères. Nous sommes un état laïc, c’est un état où toutes les religions sont appliquées, l’état est à égale distance de toutes les religions, mais il faut reconnaître que 95 à 98% de notre population est musulmane, c’est un facteur qu’il faut prendre en compte sans en minimisant les autres religions, nous avons les mêmes relations avec les chrétiens, les protestants, les animistes, etc.

Le peuple turc est un peuple amical et, ces dernières années, les relations économiques et autres avec la Turquie se sont considérablement développées. Et notre gouvernement veut donner une nouvelle et forte impulsion à ces relations et dans tous les domaines, sans réserve. Je pense que tout le monde comprendra ce que je veux dire. Surtout en termes de sécurité. Défendre la sécurité des personnes et des biens au Mali. Et dites au peuple turc que le peuple malien prend la main tendue du gouvernement turc.

Nous connaissons tous les efforts qui ont été faits ces dernières années. Nous analysons la situation géopolitique ; l’offensive diplomatique économique du gouvernement turc pour occuper la place qui lui revient en Afrique.

L’Afrique est le champ de bataille des puissances sur le plan économique. La bataille n’est pas une bataille. Certains pensent peut-être à la bataille des armes, mais nous pensons à la bataille économique, sociale et culturelle.

Nous accueillons donc la Turquie à bras ouverts. Et nous savons que nos frères musulmans turcs sont de la même humeur que nous.

AA : Et concernant votre message au peuple malien, que lui dites-vous ?

Choguel Kokalla Maïga : « Par rapport aux Maliens, ce que nous disons et nous le répétons : notre population doit garder espoir. Pour la première fois depuis des décennies. Nous avons à la tête de l’Etat des patriotes qui n’ont d’autre objectif que de restaurer la dignité et la souveraineté de notre peuple. Les Maliens ont compris ce message et c’est pourquoi lorsque la CEDEAO a pris ces sanctions que nous avons qualifiées d’illégales et illégitimes, parrainées par des puissances étrangères.

Lorsque notre président, au lieu d’être vaincu par ces sanctions, a organisé la riposte en appelant le peuple à manifester son soutien, entre le 10 janvier et le 14 janvier, en quatre jours, le gouvernement et les populations se sont spontanément mobilisés sur tout le territoire. Près de 4 millions de citoyens se sont mobilisés pour manifester spontanément leur soutien au gouvernement. Depuis plus de 30 ans qu’on fait les élections avec les campagnes électorales, avec l’argent investi dans les élections, aucun président n’a pu mobiliser plus de 2 millions d’électeurs. Ce sont 3,7 à 4 millions de citoyens qui se sont mobilisés pour montrer leur soutien au gouvernement, spontanément.

Je crois que l’effet recherché par la CEDEAO et ceux qui étaient à l’origine de ces sanctions, qui était d’isoler, de déstabiliser le gouvernement n’a pas été atteint, leurs décisions ont eu l’effet inverse car le peuple, comme un seul homme, s’est levé pour dire non, dire que ce gouvernement travaille dans le sens qui lui convient. Parce qu’il voit les résultats en matière de sécurité, en matière économique et financière, en matière de cohésion sociale, en matière de diplomatie, en matière de vision du monde, une bonne analyse des situations géopolitiques dans le monde de telle sorte que l’État malien , le peuple malien, puisse occuper la place qui devrait être la sienne dans le concert des nations africaines et du monde. Les Maliens doivent donc garder espoir et faire confiance à leur gouvernement.

Nos amis, dont la Turquie, doivent savoir qu’aujourd’hui à la tête de l’Etat malien, il y a des patriotes qui sont prêts à coopérer avec tous les pays qui peuvent l’aider à assumer ses missions qui sont celles de restaurer la dignité des Maliens.

Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, aujourd’hui à la tête de l’Etat, est un officier, jeune, c’est vrai, mais comme je vous l’ai dit, qui a eu 18 ans sur ses 38 ans de théâtre d’opérations militaires. Il est le chef des forces spéciales antiterroristes. Et donc toutes les trahisons, tous les coups bas, tous les coups de couteau que notre armée a subis ces neuf dernières années, il les a vécus avec ses collègues. Et aujourd’hui, le peuple malien lui fait confiance et fait confiance au gouvernement qu’il dirige.

Nous demandons à nos amis de Turquie, que nous remercions d’ailleurs de leur attention (le fait de nous donner la parole montre que l’on a envie d’écouter une autre histoire que celle qui se répand en Europe), nous les remercions également de leur attention et de dire que nous comptons sur eux aussi, en tant que pays musulman, pays frère et pays partenaire. Le partenariat entre nos deux pays doit être gagnant-gagnant car c’est ce qui dure et aujourd’hui, plusieurs entreprises turques, je pense, ont leur place au Mali.

Nous avons nous-mêmes envisagé de faire un voyage de travail en Turquie avec un certain nombre de ministres, pour explorer les axes de coopération que nous pouvons identifier afin que la Turquie, comme toutes les grandes puissances émergentes, occupe la place qui devrait être la sienne en République du Mali, avec d’autres amis de notre pays.

LA SOURCE: https://www.aa.com.tr/en

Commentaires via Facebook :

[ad_2]

Laisser un commentaire