Biden rencontrera son allié le pape François avant le sommet du G20


Après des semaines de querelles internes au parti et avec la chute de ses notes personnelles, Biden veut utiliser les sommets jumeaux en Europe cette semaine, les pourparlers du G20 et de l’ONU sur le climat à Glasgow, pour prouver son poids politique.

Le président américain Joe Biden (à gauche) et la première dame américaine Jill Biden débarquent d’Air Force One à leur arrivée à l’aéroport international de Rome Fiumicino, tôt le 29 octobre 2021, à Rome, en Italie. Photo : AFP

ROME – Alors que les dirigeants mondiaux affluent à Rome pour le sommet du G20, le président Joe Biden entame un voyage visant à réaffirmer les références internationales des États-Unis, à commencer par une réunion vendredi avec l’allié catholique le pape François.

Le président a quitté Washington avec un ressort dans sa démarche après avoir dévoilé un cadre « historique » pour un vaste plan de dépenses sociales, même s’il reste à voir s’il peut gagner le soutien des législateurs.

Après des semaines de querelles internes au parti et avec la chute de ses notes personnelles, Biden veut utiliser les sommets jumeaux en Europe cette semaine, les pourparlers du G20 et de l’ONU sur le climat à Glasgow, pour prouver son poids politique.

Il se veut le porte-parole de la démocratie face aux régimes autoritaires, notamment chinois. Mais il ouvre le voyage sur une note plus intime, ayant atterri tôt vendredi à Rome, il se dirigera d’abord vers le Vatican, pour ce qui devrait être une rencontre en grande partie de bonne humeur avec le pape François.

Seul le deuxième président catholique de l’histoire, Biden est ouvert sur sa foi et ne manque presque jamais la messe du dimanche. Il a déjà rencontré à trois reprises le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde, mais ce sera la première depuis que l’homme de 78 ans a été élu président.

La porte-parole Jen Psaki a déclaré mercredi que la Maison Blanche s’attend à ce que les pourparlers soient « chauds ».

Biden a parlé de la force qu’il a tirée de sa foi face à une série de deuils après que sa première femme et leur fille ont été tuées dans un accident de voiture, et que son fils Beau est décédé plus tard d’un cancer.

Lui et le pape partagent une série de préoccupations, de la pauvreté au changement climatique et à la pandémie de coronavirus. Mais il y a un risque de brouille si l’un ou l’autre des dirigeants soulève la question du bouton rouge de l’avortement.

Biden soutient le droit de choisir, tandis que Francis, 84 ans, a qualifié l’interruption de grossesse de « meurtre ».

Le pontife a néanmoins pris ses distances par rapport aux pressions des évêques conservateurs américains pour refuser la communion aux politiciens favorables au droit à l’avortement, ce qui inclurait Biden.

OFFENSIVE DE CHARME

Après François, Biden traverse le Tibre au cœur de la Ville éternelle pour rencontrer le Premier ministre Mario Draghi, l’homme, surnommé « Super Mario », chargé de réformer l’Italie après la dévastation du COVID-19.

L’hôte du G20, un ancien chef de la Banque centrale européenne célèbre pour ses efforts pour sauver l’euro de l’effondrement, est étroitement surveillé à Washington pour ses plans visant à remettre sur les rails l’Italie lourdement endettée et politiquement agitée.

Mais alors que Draghi est la nouvelle star de la politique européenne, Biden semble avoir perdu un peu de son éclat.

Le président, qui semble confiant que son plan de dépenses sociales de 1,75 billion de dollars est dans le sac, espère utiliser le sommet climatique du G20 et de la COP26 pour montrer au monde que « l’Amérique est de retour ».

Il se vantera sans doute du paquet comprenant « l’investissement le plus important jamais réalisé pour faire face à la crise climatique », 550 milliards de dollars pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le vétéran de la politique étrangère est déterminé à prendre ses distances avec l’unilatéralisme de l’ex-président Donald Trump et cherchera à apaiser les plumes ébouriffées.

Il devra également réparer les clôtures après un retrait chaotique d’Afghanistan, qui a irrité les alliés des États-Unis, et une importante querelle sur les sous-marins à propulsion nucléaire.

Il devra peut-être réserver sa plus grande offensive de charme au président français Emmanuel Macron, qu’il doit rencontrer vendredi pour la première fois depuis la dispute des sous-marins.

Paris était furieux après que l’Australie ait abandonné un accord majeur pour acheter des sous-marins français le mois dernier, affirmant qu’elle négociait un nouveau pacte de défense avec les États-Unis et la Grande-Bretagne.

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